Le 28 avril, le président Faustin Archange Touadéra avait, à la surprise générale, annoncé le vote par le Parlement d’une loi qui “régit toutes les transactions” en #cryptomonnaies et fait du bitcoin une “monnaie de référence” aux côtés du franc CFA.
Si la loi est entrée en vigueur, son application reste compliquée et la grande majorité des Centrafricains ne semble toujours pas bien en cerner tous les contours, ceci alors que les autorités tentent de faire la promotion du bitcoin. Le 22 mai, une délégation francophone de “Bitcoiners” a atterri à Bangui, la capitale de la République centrafricaine. Pourquoi étaient-ils là ?
Parler bitcoin, voilà pourquoi. Il y a beaucoup à apprendre et pas de temps à perdre. Qu’il s’agisse d’aider les participants à télécharger des portefeuilles bitcoin ou de leur distribuer des sats ; pour expliquer la différence entre le bitcoin et le reste de la crypto, pour répondre à cette première série de questions que se posent tous ceux qui interagissent avec la technologie pour la première fois. Les #Bitcoiners francophones étaient occupés à faire passer le message.
La délégation était composée de :
- Sebastién Gouspillou, Président de la Commission des Affaires étrangères de l’Économie.
- JeanMarie Cambacérès, Conseil social et environnemental de France.
- Richard Détente, journaliste.
- Jean Christophe Brusnel, l’organisateur de la conférence SurfinBitcoin.
- David Oren, un militant de la vie privée.
- Nicolas Burtey, PDG de Galoy
- Noor, Galoy Directrice des partenariats.
Qu’a dit la délégation francophone aux autorités centrafricaines ?
Outre quelques tweets ici et là, le seul rapport que nous ayons encore est de Galoy eux-mêmeset même eux ne savent pas grand-chose :
« Ce que nous savons jusqu’à présent, c’est que la délégation a été accueillie cordialement et avec beaucoup d’intérêt. Un certain nombre de réunions avec des responsables gouvernementaux ainsi que des représentants de la société civile ont eu lieu au cours de la semaine. Des pilules orange ont été distribuées. Les satellites ont été envoyés via Lightning. Les esprits ont été soufflés.
Le point culminant de la semaine est survenu vendredi, lorsque les Bitcoiners francophones ont organisé une présentation pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. C’est « une organisation internationale composée de la République centrafricaine, du Gabon, du Cameroun, du Tchad, de la République du Congo et de la Guinée équatoriale ». L’événement fait écho à celui Alliance pour l’inclusion financière organisée pour les banquiers centraux au Salvador il y a une semaine. Y a-t-il quelque chose qui se prépare dans les parties les plus excitantes du monde ?
De quoi parlaient les Bitcoiners et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ?
« Devant un public de 400 auditeurs, Nicolas Burtey, de Galoy, a fait une présentation qui a souligné le caractère unique de Bitcoin et comment il se distingue de manière critique des autres crypto-monnaies. En outre, il a souligné les avantages de l’adoption de Bitcoin au Salvador au cours des quelques mois qui ont suivi la loi Bitcoin, de l’inclusion financière, du tourisme et des investissements étrangers à l’exploitation minière avec des sources d’énergie renouvelables, avant d’explorer l’impact positif potentiel que l’adoption appropriée pourrait apporter à la population. de la République centrafricaine.
Qu’est-ce que nous devrions savoir de plus?
Pour savoir ce qui s’est passé d’autre au cœur de l’Afrique, connectez-vous à une « conversation en direct avec la délégation Bitcoiner qui s’est rendue à Bangui à l’invitation des responsables du pays pour se renseigner sur les projets d’adoption du Bitcoin comme monnaie légale. L’événement aura lieu le 2 juin à 18 h UTC.
Entre autres histoires, vous entendrez probablement parler du représentant du FMI qui a assisté à la conférence, et de l’affirmation du Dr Yamb Ntimba selon laquelle « jusqu’à 85 % des exportations (c’est-à-dire l’or) réalisées par la République centrafricaine sont conservées dans le trésor de France. » Aïe !
En tout cas, la conférence semble avoir eu un effet positif sur le président Faustin-Archange Touadéra. Il a récemment tweeté : « L’inclusion financière mondiale ne peut être réalisée qu’en adoptant l’actif le plus dur soutenu par la monnaie de l’Univers. #Bitcoin ouvrira la voie à un avenir meilleur.
Conclusion
Au vu des acteurs présents, cela fait remonter le temps vers une époque sombre qu’était le colonialisme et la France-Afrique. Serait-on en train de revivre le même scénario en 2022 mais avec des acteurs différents et un besoin d’apporter la “civilisation” et la blockchain à tout prix aux pays africains ? Toujours est-il que la centrafrique à tous le soutient des communautés cryptomonnaies sur le continent africain, et aidera la RCA , car il serait temps d’utiliser nos propres ressources. C’est le cas de la communauté cryptomonnaie Education qui à lancée tout récemment un appel sur la chaine you tube elvis Konjoh pour accompagner les autorités centrafricaines par des Experts crypto africain .
L’intérêt qu’ont porté en 2021 le El Salvador et très ressemant la République Centre Africaine montre clairement que les cryptomonnaies s’inscrivent petit à petit dans un processus d’adoption qui ne saurait plaire aux institutions financières classiques comme le FMI et La BM. La révolution est en marche.