Le samedi 25 novembre s’est tenue la conférence # ETHCameroon2023 au Campus universitaire Santa Barbara du JFN HighTech University Institute, Bonamoussadi , où les développeurs, entrepreneurs, penseurs, créateurs et passionnés de la #blockchain ont fédérer leurs ompétences pour édifier le public sur les concepts et les enjeux de la blockchain en Afrique.
ETHCameroon2023 : les sujets évoqués
Des professionnels d’Afrique, d’Europe et d’Amérique sous forme de start-ups, experts, éducateurs et autres, se sont prêter à la circonstance pour démontrer leurs compétences et partager leurs expériences de l’écosystème blockchain et #cryptomonnaie sous trois thèmes qu’ils ont bien voulu entretenir le public.
Success story & Métiers de la blockchain
Ce thème a permis au premier panel de planter le décor en présentant les concepts autour le cette nouvelle technologie ; mais surtout les métiers que nous pouvons embrasser dans cet écosystème.
Les métiers présentés ici sont dérivés des métiers traditionnels que l’on retrouve au quotidien et que nous avons noter certains.
- Développeur Blockchain : Concevoir et mettre en œuvre des solutions basées sur la blockchain, en utilisant des langages de programmation spécifiques comme Solidity pour Ethereum.
- Expert en sécurité blockchain : Assurer la sécurité des systèmes basés sur la blockchain en identifiant et en résolvant les vulnérabilités.
- Architecte blockchain : Concevoir l’architecture globale des systèmes basés sur la blockchain et superviser leur mise en œuvre.
- Consultant en blockchain : Conseiller les entreprises sur la manière d’intégrer la blockchain dans leurs opérations et processus.
- Analyste blockchain : Analyser les données de la blockchain pour fournir des informations et des rapports pertinents.
- Juriste spécialisé en blockchain : Traiter les questions juridiques et réglementaires liées à l’utilisation de la blockchain, y compris les contrats intelligents et les transactions décentralisées.
- Ingénieur en cryptographie : Concevoir des algorithmes de cryptographie pour assurer la sécurité des transactions blockchain.
- Educateur en blockchain : Professionnel spécialisé dans l’enseignement des principes fondamentaux de la blockchain, des technologies associées et de leurs applications.
Ce thème a également permis au GIZ Cameroon de présenter le projet “Our Village” qui vise à stabiliser et promouvoir les activités économiques dans les communautés rurales en utilisant des bons communautaires numériques comme outil innovant. Le projet « Our Village » est mis en œuvre par la GIZ dans trois groupements de la Région de l’Ouest Cameroun : Bameka, Batoufam et Fondjomekwet. L’action vient répondre à un problème de manque de liquidité saisonnier au sein des villages et vient rebâtir un système de confiance où chaque membre de la communauté se sent valablement impliqué dans la mise en œuvre des actions de développement. Ce projet a permis de mettre sur pied un système basé sur la blockchain pour la gestion des transactions et implémenter ainsi des échanges qui pourraient s’apparenter au troc dans nos communautés villageoises et résoudre ainsi les endettements résiduels.
Impacts de la blockchain en Afrique
Ce deuxième panel de la conférence ETHCameroon2023 nous a montré les différents impacts que pouvaient engendrer la blockchain en Afrique. Cela dans divers domaines en raison de ses caractéristiques de transparence, de décentralisation et de sécurité. Voici quelques-uns des domaines où la blockchain pourrait avoir un impact significatif sur le continent africain :
- Finance Inclusive : La blockchain peut faciliter l’accès aux services financiers dans des régions où les systèmes bancaires traditionnels sont limités. Les cryptomonnaies et les technologies de la blockchain permettent des transactions financières décentralisées, aidant ainsi à l’inclusion financière.
- Systèmes de Paiement : En utilisant des cryptomonnaies et des systèmes de paiement basés sur la blockchain, les transactions transfrontalières peuvent être simplifiées, accélérées et moins coûteuses par rapport aux méthodes traditionnelles.
- Sécurité Alimentaire : La blockchain peut être appliquée pour améliorer la traçabilité des produits alimentaires, garantissant ainsi la sécurité alimentaire en permettant aux consommateurs de suivre l’origine et le parcours des produits tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
- Identité Numérique : La blockchain peut être utilisée pour créer des systèmes d’identité numérique décentralisés. Au Cameroun une personne peut avoir plusieurs documents d’identité (Carte Nationale d’identité, permis de conduire, carte d’électeur etc…). La blockchain peut aider à un seul système d’identité qui poura répondre à tout ces besoins.
- Éducation : La blockchain peut être utilisée pour créer des systèmes de gestion des diplômes et des certificats qui sont sécurisés et vérifiables, facilitant ainsi la reconnaissance des qualifications éducatives.
- Santé : La blockchain peut améliorer la gestion des dossiers médicaux, assurant la confidentialité des informations médicales tout en permettant un accès rapide et sécurisé aux professionnels de la santé.
- Commerce : En facilitant les transactions internationales et en réduisant les coûts associés, la blockchain peut stimuler le commerce intra-africain et mondial.
Le panel nous a également présenté quelques projets développés en Afrique qui donnent des solutions à des problèmes identifiés:
- Fonbnk: projet qui permet de convertir ses cryptomonnaies en crédit télépnonique et vice versa;
- KryptaPay: projet développé du Bénin qui est une plateforme sécurisée pour l’échange de cryptomonnaies et le transfert international d’argent;
- GoodDollar: GoodDollar est un protocole de cryptomonnaie qui rend la crypto accessible et utile à quiconque le souhaite en créant de l’argent gratuit en tant que bien public.
Des challenges ont été également relevés parmis lesquels nous pouvons citer :
Infrastructures Technologiques Limitées : Dans de nombreuses régions d’Afrique, l’accès à des infrastructures technologiques solides, telles que des connexions Internet rapides et fiables, peut être limité. Cela entrave le déploiement efficace de solutions basées sur la blockchain.
Éducation et Sensibilisation : Il existe un manque d’éducation et de sensibilisation sur la technologie blockchain. Les entreprises et les individus ont souvent du mal à comprendre comment intégrer la blockchain dans leurs opérations et à en tirer parti.
Réglementation et Cadre Juridique : La réglementation liée à la blockchain est souvent floue ou inexistante dans de nombreux pays africains. Le manque de cadres juridiques clairs peut créer de l’incertitude pour les entreprises et les investisseurs.
Volatilité des Cryptomonnaies : Les cryptomonnaies, qui reposent souvent sur la technologie blockchain, sont connues pour leur volatilité. Cette instabilité peut être un obstacle pour les entreprises et les utilisateurs qui hésitent à adopter des solutions basées sur la blockchain.
Sécurité et Confiance : Les préoccupations liées à la sécurité et à la confiance persistent. Les utilisateurs peuvent craindre la perte de fonds due à des failles de sécurité, et la confiance dans les solutions blockchain doit être établie au fil du temps.
Adoption Généralisée : L’adoption de la blockchain dépend souvent de la participation de divers acteurs, y compris les gouvernements, les entreprises et la population.
Fraude, réglementation, politique et contraintes techniques
Le dernier panel a essentiellement entretenu le public sur la fraude, la réglementation, la politique et les contraintes techniques liées à la blockchain et aux cryptomonnaies.
En Afrique, les défis liés à la fraude, à la réglementation, à la politique et aux contraintes techniques se présentent de la manière suivante :
- Fraude : La fraude reste un défi significatif dans de nombreux secteurs en Afrique. Que ce soit dans les transactions financières, les systèmes de paiement ou d’autres domaines, la nécessité de lutter contre la fraude tout en favorisant l’innovation est cruciale. La COSUMAF (Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale) est l’organisme de régulation des marchés financiers dans la zone CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale) a été créée pour superviser et réguler les marchés financiers dans les États membres de la CEMAC, la protection des investisseurs, la régulation et la surveillance des marchés financiers, la promotion de la transparence et de l’intégrité des marchés, ainsi que le développement et la modernisation des structures financières dans la région. Elle veille également à l’application des normes internationales en matière de régulation financière.
- Réglementation : Les cadres réglementaires liés à la technologie, y compris la blockchain et les cryptomonnaies, varient d’un pays à l’autre sur le continent. L’absence de normes réglementaires claires peut entraver le développement et l’adoption de ces technologies. Cependant, les gouvernements à l’instar de celui du Cameroun s’attelle à mettre un cadre réglementaire sur les PSAN (Prestataire de Service d’Actifs Numérique)
- Politique : Les politiques gouvernementales, tant au niveau national que régional, jouent un rôle essentiel dans la promotion ou la limitation de l’utilisation de la blockchain. Les politiques favorables peuvent encourager l’innovation, tandis que des politiques restrictives peuvent constituer un obstacle.
- Contraintes Techniques : Les contraintes techniques comprennent des aspects tels que l’infrastructure limitée, l’accès limité à Internet dans certaines régions, et la nécessité d’une éducation approfondie pour comprendre et implémenter des solutions basées sur la blockchain.
La combinaison de ces facteurs nécessite une approche holistique pour surmonter les obstacles et exploiter pleinement le potentiel de la technologie blockchain en Afrique. Cela implique la collaboration entre les secteurs public et privé, ainsi que des initiatives éducatives visant à sensibiliser aux avantages de la blockchain tout en abordant les préoccupations légitimes liées à la fraude et à la sécurité.
Vous pouvez revivre l’évenement en cliquant sur la vidéo ci-dessous.