Le marché mondial des cryptomonnaies a subi un krach qui a également eu un impact sur le continent africain, selon un rapport publié en juin dernier par le cabinet d’étude et de conseil Kasi Insight. L’étude, intitulée “The state of cryptocurrency: habits, attitudes, and outlook on cryptocurrency in Africa”, s’est basée sur une enquête menée entre le 20 décembre 2022 et le 10 janvier 2023 auprès de 9433 citadins dans 19 pays africains, dont l’Angola, le Nigeria, le Cameroun, le Kenya, le Maroc, l’Afrique du Sud et la Namibie.
Les résultats indiquent que 70% des détenteurs de cryptomonnaies en Afrique ont subi des pertes sur leurs investissements depuis l’effondrement du marché en avril 2021. Cependant, malgré cela, 47% des Africains pensent que la valeur des cryptomonnaies va à nouveau augmenter, tandis que 49% se montrent méfiants envers ces actifs.
Les personnes ayant des revenus élevés sont plus enclines à détenir des cryptomonnaies en Afrique. Parmi celles qui possèdent ces monnaies virtuelles, 16% gagnent entre 901 et 1800 dollars par an, 36% gagnent entre 1801 et 4500 dollars, et 51% ont un revenu annuel supérieur à 4500 dollars.
Le rapport met également en évidence une différence entre les sexes, les hommes étant plus susceptibles de détenir des cryptomonnaies que les femmes (54% contre 46%).
En ce qui concerne l’âge, les millennials (60%) sont les plus nombreux à détenir des cryptomonnaies, suivis de la génération X (20%), de la génération Z (19%) et des baby-boomers (1%).
Le bitcoin est l’actif le plus populaire sur le continent, attirant 52% des investisseurs, suivi par l’Ethereum (27%), le Dogecoin (21%), le Onecoin (18%) et Solana (17%).
Les motivations des Africains pour choisir les cryptomonnaies comme classe d’actifs sont diverses : 35% cherchent à gagner de l’argent rapidement, 28% veulent diversifier leur portefeuille, 22% souhaitent investir à long terme pour assurer leur retraite, 20% envisagent de les utiliser comme moyen de paiement en ligne, et 19% pour effectuer des transferts de fonds nationaux ou transfrontaliers.
En ce qui concerne les perspectives du marché dans les cinq prochaines années, 59% des personnes interrogées qui ne détiennent pas de cryptomonnaies pensent que ces actifs vont s’apprécier. Cette proportion est légèrement inférieure chez les détenteurs de cryptomonnaies, avec 47% d’entre eux partageant cette conviction.
Enfin, le rapport révèle que la majorité des investisseurs en cryptomonnaies conservent leurs actifs pendant moins de deux ans (64%), tandis que 26% les gardent pendant 2 à 4 ans, et seulement 9% plus de quatre ans.