Une universitaire de Harvard estime que les autorités devraient rapidement introduire une #taxe sur les revenus du #Metaverse afin d’accroître les recettes publiques.
Dans un récent document de recherche intitulé “Taxer le métavers“, Christine Kim, juriste à #Harvard et professeur de droit à l’université Yeshiva, a présenté un argument convaincant en faveur de l’extension des principes fiscaux traditionnels au métavers en plein essor.
L’article explore la capacité du métavers à favoriser la création de richesses au sein de son écosystème, un phénomène qui, selon elle, devrait être soumis aux codes fiscaux existants.
Elle note en outre que les activités économiques au sein du métavers s’alignent sur les définitions du revenu établies par Haig-Simons et Glenshaw Glass, et prévient que l’exclusion de ces activités pourrait transformer le métavers en paradis fiscal.
Des statistiques récentes révèlent une augmentation des dépenses liées aux métavers, qui ont déjà dépassé les 120 milliards de dollars. Les projections indiquent que la valeur du marché pourrait atteindre la somme stupéfiante de 800 milliards de dollars d’ici à 2024.
De nouvelles pistes politiques grâce à la taxation des métavers
Kim souligne que la nature numérique du métavers, qui permet l’enregistrement méticuleux de toutes les activités et le suivi de la richesse individuelle, permet aux gouvernements d’imposer les revenus dès leur réception. Cette approche, suggère-t-elle, pourrait révolutionner le cadre actuel de la législation fiscale américaine.
Le document met également en lumière les modifications potentielles des méthodes d’imposition actuelles. Selon les suggestions de Kim, les utilisateurs de métavers aux États-Unis pourraient être imposés dès qu’ils accumulent des gains, ce qui engloberait même les gains et les revenus non réalisés qui restent dans le métavers.
Cette proposition soulève toutefois la question cruciale de l’application de la loi. Kim définit deux stratégies viables pour faire appliquer les réglementations fiscales dans le métavers. La première méthode implique que les plateformes individuelles retiennent les impôts pour le compte de leurs utilisateurs.
L’alternative, que Kim juge moins favorable, implique une taxation à la résidence, où les plateformes seraient responsables de l’envoi des informations fiscales aux utilisateurs, qui seraient alors tenus de remplir leurs obligations fiscales de manière indépendante.
En outre, Kim estime que la taxation du métavers pourrait potentiellement ouvrir de nouvelles voies pour les décideurs politiques, y compris ceux qui ont montré peu d’intérêt pour le web3 et les technologies du métavers.
Mesures prises récemment par le gouvernement américain en matière de taxation des cryptomonnaies
Dans le même ordre d’idées, le département du Trésor américain et l’Internal Revenue Service (IRS) ont dévoilé des propositions de réglementation concernant la vente et l’échange d’actifs numériques par des courtiers.
Ces propositions, qui visent à lutter contre l’évasion fiscale, prévoient que les courtiers doivent se conformer à des exigences de déclaration renforcées, à l’instar de celles imposées aux autres titres et investissements financiers. Le public est invité à commenter ces propositions jusqu’au 30 octobre.
Plus tôt cette année, le 21 mars, l’IRS a demandé l’avis du public sur la taxation des jetons non fongibles (NFT), en explorant la possibilité de les classer dans la catégorie des “objets de collection”. Cette classification pourrait potentiellement soumettre les investisseurs à long terme à un taux d’imposition plus élevé de 28 % au lieu des 20 % habituels.
Toutefois, la consultation s’est achevée en juin sans qu’aucune mise à jour n’ait été effectuée par la suite.