Cette semaine, du mardi 22 au jeudi 24 août, la ville de Johannesburg en Afrique du Sud accueille le sommet des BRICS, un groupe de pays composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Cette alliance économique et politique, qui produit près d’un quart de la richesse mondiale et représente 42% de la population mondiale, cherche à établir un équilibre multipolaire face à l’influence occidentale, notamment celle des États-Unis et de l’Union européenne.
Intérêt des BRICS pour l’Afique
Sous le thème « les BRICS et l’Afrique », les discussions durant ce sommet aborderont la perspective d’un élargissement du groupe aux États africains. Près de cinquante pays ont manifesté leur intérêt pour rejoindre les #BRICS, aspirant à créer un nouvel ordre mondial plus favorable à leurs intérêts que l’ordre actuel.
Les dirigeants de ces nations, dont le Brésil et la Chine, ainsi que la #Russie qui participe par visioconférence en raison de son mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour des actions en Ukraine, se rassemble pour discuter de l’avenir du groupe. L’Inde et l’Afrique du Sud seront représentés par leur Premier ministre et président respectifs.
Potentiel integration de nouveaux membres pour le BRICS
Plusieurs pays tels que l’Iran, l’Argentine, le Bangladesh et l’Arabie saoudite souhaitent rejoindre les BRICS pour des raisons diverses. L’Iran et le Venezuela, confrontés à des sanctions économiques, espèrent que cette adhésion pourrait atténuer leurs difficultés économiques. D’autres, comme l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, y voient l’opportunité d’accroître leur influence mondiale, tandis que l’Éthiopie et le Nigeria espèrent renforcer le poids de l’Afrique dans les instances internationales.
Cependant, certains observateurs émettent des réserves quant aux attentes des candidats potentiels. Malgré l’aspiration commune à créer un nouvel ordre mondial plus équilibré, le bilan des BRICS jusqu’à présent suscite des interrogations quant à leur capacité à répondre efficacement aux besoins de leurs membres.
Les faiblesses internes du groupe sont également mises en lumière. Des divisions et un manque de vision cohérente ont parfois entravé leur progression. De plus, la situation économique en Chine connaît un ralentissement, et la Russie fait face à un isolement diplomatique à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
La dédollarisation reste l’objectif principal des BRICS
Bien que l’adhésion aux BRICS ait procuré une croissance économique à certains pays, comme l’Afrique du Sud, les résultats restent mitigés. Les échanges commerciaux avec les BRICS ont augmenté, mais une grande partie de cette croissance est liée aux importations en provenance de Chine. Les BRICS ne représentent qu’une fraction des échanges bilatéraux de l’Afrique du Sud, et certains pays candidats devront prendre en compte ces réalités économiques.
Conclusion
En fin de compte, le sommet des BRICS à Johannesburg soulève des questions cruciales sur la viabilité d’un nouvel ordre mondial basé sur cette alliance. Les espoirs de changement sont grands, mais les défis et les limites du groupe ne peuvent être ignorés. La voie vers un ordre mondial équilibré et inclusif reste complexe et incertaine.