USDT : Brian Armstrong s’exprime sur une décision marquante de Coinbase concernant l’avenir réglementaire.

Les dernières déclarations de Trump sur la réglementation des cryptomonnaies, suite à son investiture, ont suscité un véritable engouement pour le Bitcoin ainsi que pour d’autres actifs numériques. Le Bitcoin a enregistré un nouveau sommet historique (ATH) de 109 000 $, marquant ainsi une sortie significative du marché volatile. Cependant, l’inquiétude persiste, nombre d’observateurs craignant que ce changement de politique n’affecte les entités basées en dehors des États-Unis.

Pour prévenir toute controverse, Brian Armstrong, PDG de Coinbase, a laissé entendre que la plateforme pourrait envisager de ne plus référencer la stablecoin USDT de Tether si une législation américaine impose des normes de conformité plus strictes. Ces commentaires interviennent alors que le secteur des cryptomonnaies aux États-Unis anticipe des réformes réglementaires susceptibles de redéfinir le paysage des stablecoins.

Interviewé par le Wall Street Journal, Armstrong a prédit que les réglementations futures pourraient exiger des émetteurs de stablecoins qu’ils sécurisent leurs réserves uniquement avec des obligations du Trésor américain, en plus de se soumettre à des audits réguliers. Bien que Tether détienne déjà une large portion de ses réserves en obligations du Trésor, l’entreprise diversifie également ses actifs avec des matières premières telles que le Bitcoin et l’or, ce qui pourrait entrer en conflit avec de potentielles nouvelles législations.

Le PDG a également souligné les défis rencontrés par Tether en Union européenne dans le cadre du règlement MiCA, qui impose des exigences plus strictes aux émetteurs de stablecoins. Une intensification de la pression réglementaire aux États-Unis pourrait gravement affecter les opérations de Tether, malgré son récent déménagement au Salvador pour atténuer les risques en matière de conformité.

Armstrong a affirmé que Coinbase était prêt à se conformer à toute nouvelle législation, même si cela impliquait de déréférencer l’USDT. Il a également mis en avant la relation étroite entre Coinbase et Circle, l’émetteur de la stablecoin USDC, qui constitue un concurrent direct de Tether.

En tant qu’actionnaire majeur de Circle, Coinbase pourrait tirer profit d’un cadre réglementaire favorable à l’USDC, tant sur les marchés américain qu’européen. Armstrong a déclaré que le marché des stablecoins, actuellement évalué à 218,7 milliards de dollars, pourrait connaître des changements significatifs si Tether se retrouvait exclu par de nouvelles lois.

Bien que le gouvernement américain semble adopter une posture de plus en plus favorable envers les cryptomonnaies, des mesures de conformité restent envisageables, notamment pour les entités non américaines comme Tether. Armstrong a mentionné l’existence de deux projets de loi au Sénat visant à restreindre les émetteurs de stablecoins, bien qu’ils n’aient pas encore reçu une attention significative.

Il est indéniable qu’ils soutiendront l’évolution réglementaire, même si cela implique des actions qui pourraient remettre en question la position dominante de Tether. Cette dynamique annonce une possible transformation du marché des stablecoins, avec des répercussions pour les émetteurs ainsi que pour les utilisateurs.

En revanche, si la suprématie de Tether faiblit, cela offrirait de meilleures opportunités pour le RLUSD de Ripple et l’USDC de Circle d’acquérir des parts de marché. Il est également intéressant de noter que Trump a eu une réunion à huis clos ce mois-ci avec Ripple, renforçant les spéculations selon lesquelles le RLUSD pourrait trouver un chemin clair pour s’imposer dans le secteur des 200 milliards de dollars de stablecoins.