Upbit, la principale plateforme de crypto-monnaie en Corée du Sud, fait l’objet d’une enquête réglementaire approfondie. Accusé d’avoir enfreint plus de 700 000 obligations relatives à la connaissance du client (KYC) et à la lutte contre le blanchiment d’argent (AML), Upbit risque une suspension de ses activités.
D’après des rapports des médias locaux publiés le 16 janvier 2025, l’Unité de renseignement financier (FIU), une branche de la Commission des services financiers (FSC) de Corée du Sud, a émis un avis de suspension à l’encontre d’Upbit.
Les autorités envisagent d’imposer une interdiction de six mois pour l’enregistrement de nouveaux utilisateurs.
Les accusations : des violations massives des règles de conformité
Les autorités financières ordonnent la suspension des activités d’Upbit
1/ Rupture : La Cellule de renseignement financier (FIU) de Corée du Sud a émis un ordre de suspension préliminaire à l’encontre d’Upbit, le plus grand échange de crypto-monnaie du pays, pour non-conformité présumée avec les réglementations KYC/AML. Si cela est confirmé le 21 janvier, Upbit…
– BLOCKMEDIA (@with_blockmedia) 16 janvier 2025
La FIU affirme qu’Upbit n’a pas correctement vérifié l’identité de 500 000 à 700 000 comptes, ce qui constitue une exigence fondamentale de la législation sud-coréenne sur les transactions financières spéciales.
Cette législation impose un respect strict des procédures KYC pour lutter contre le blanchiment d’argent et d’autres délits financiers.
Chaque infraction pourrait entraîner des amendes pouvant atteindre 100 millions de won coréens (environ 68 600 dollars), ce qui pourrait exposer Upbit à des sanctions totalisant 34,3 milliards de dollars, un montant inquiétant qui souligne la gravité des accusations.
De plus, les régulateurs soutiennent qu’Upbit a réalisé des transactions avec des prestataires de services crypto non enregistrés à l’étranger, aggravant ainsi sa situation juridique.
Upbit a jusqu’au 20 janvier 2025 pour répondre aux accusations de la FIU avant qu’une décision finale ne soit prise le 21 janvier. La plateforme doit présenter des arguments solides face à des enjeux aussi importants.
Depuis juillet 2024, la loi sur la protection des utilisateurs d’actifs virtuels a été mise en place, introduisant des exigences de conformité plus strictes pour les échanges de crypto-monnaies. Celles-ci comprennent des procédures KYC/AML renforcées, des protections des dépôts des utilisateurs et une déclaration obligatoire des transactions suspectes.
Le FSC sud-coréen ouvre la voie aux investissements des entreprises dans les actifs cryptographiques
Récemment, le FSC sud-coréen a annoncé son intention de permettre aux entreprises d’investir dans les actifs numériques.
Le secrétaire général du FSC, Kwon Dae-young, a indiqué cette décision lors d’une conférence en 2025. Il a déclaré : « Nous devons examiner comment établir des normes de cotation, gérer les stablecoins et élaborer des règles de conduite pour les échanges d’actifs virtuels. »
Il a ajouté : « Nous nous efforcerons de nous aligner sur les réglementations mondiales concernant le marché des actifs numériques. »
Les changements prévus vont au-delà de la simple réglementation des investissements en crypto-monnaies. Actuellement, les entreprises peuvent détenir jusqu’à 5 % d’actions dans des entités non affiliées ; le FSC prévoit d’augmenter cette limite à 15 %, permettant ainsi une plus grande influence sur ces entités. De plus, il est prévu de simplifier les règles sur les opérations de consignation et de renforcer le partage d’informations au sein des groupes financiers.
Ce nouveau cadre réglementaire vise à créer des règles de conduite pour les échanges d’actifs virtuels, afin de garantir un environnement commercial transparent et équitable.
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Résumé : Upbit, le plus grand échange de crypto-monnaies en Corée du Sud, est sous enquête réglementaire après des allégations de violations massives des obligations KYC et AML. La FIU a émis une ordonnance de suspension, car Upbit n’a pas vérifié l’identité de centaines de milliers de comptes. Si les accusations sont confirmées, la plateforme risque des sanctions financières considérables. Parallèlement, le FSC souhaite faciliter les investissements des entreprises dans les actifs numériques et aligner les réglementations sur les normes mondiales.