En mars dernier, le Trésor US a levé les sanctions qui visaient le mixeur crypto Tornado Cash. Cependant, ses développeurs sont toujours confrontés à des poursuites juridiques. Néanmoins, le protocole bénéficie désormais d’une protection suite à une nouvelle décision judiciaire.
- Le juge fédéral d’Austin a annulé les sanctions contre Tornado Cash, les jugeant illégales et interdisant leur exécution définitive.
- Roman Storm, développeur de Tornado Cash, reste sous le coup d’accusations de blanchiment, malgré une lettre de soutien signée par 300 acteurs du secteur crypto.
Tornado Cash définitivement sorti d’affaire
Bien que la décision de mars ait extrait Tornado Cash de la liste noire de l’OFAC, cela ne l’a pas préservé d’éventuelles nouvelles attaques aux États-Unis. Pour mémoire, en août 2022, l’OFAC avait inscrit le protocole sur sa liste noire, bloquant également les utilisateurs légitimes.
Cependant, le 28 avril, une nouvelle décision de justice a clos cette affaire. Le juge fédéral d’Austin, Robert Pitman, a déclaré que les sanctions contre Tornado Cash étaient illégales.
« Il est ordonné que l’action des défendeurs Department of Treasury et Office of Foreign Assets Control est illégale et est donc annulée. Les défendeurs sont interdits de façon permanente de l’exécuter. »
De plus, il a précisé que l’agence américaine ne pouvait plus appliquer de nouvelles sanctions contre Tornado Cash.
Cela résulte d’une plainte déposée par Joseph Van Loon, un utilisateur de Tornado Cash, qui a poursuivi le Trésor US, estimant illégal le blocage de Tornado Cash et de ses utilisateurs.
Les géants de la crypto se mobilisent pour Roman Storm
Par ailleurs, Roman Storm, l’un des développeurs de Tornado Cash, n’est pas pour autant sorti d’affaire.
En août 2023, il a été accusé d’avoir facilité le blanchiment de milliards de dollars via le protocole. Une affaire complexe, car il a simplement créé un protocole désormais entièrement décentralisé et hors de son contrôle.
Le 28 avril, le DeFi Education Fund a publie une lettre ouverte, signée par plus de 300 membres de l’écosystème, au gouvernement Trump.
Celle-ci demande l’arrêt des poursuites judiciaires contre Roman Storm :
« Mettre fin à la campagne illégale du ministère de la Justice de l’ère Biden visant à criminaliser le développement de logiciels libres, et en particulier aux poursuites contre Roman Storm par le district sud de New York (SDNY). »
Cette lettre pourrait bien avoir l’effet escompté. En effet, depuis l’arrivée de l’administration Trump, plusieurs poursuites contre des protocoles crypto ont été abandonnées. De surcroît, au début du mois d’avril, Donald Trump a fermé la division anti-crypto créée par son prédécesseur.