Dans le domaine en pleine mutation de l’adoption du bitcoin, peu d’événements réglementaires ont autant d’impact que la récente annulation de la SAB 121. D’après Preston Pysh, un investisseur et fervent défenseur du bitcoin, cette évolution pourrait représenter un tournant décisif, avec des conséquences potentiellement plus importantes que la notion très discutée d’une réserve stratégique de bitcoin.
Mes réflexions sur les deux plus grandes choses qui se sont produites la semaine dernière avec Bitcoin.
SAB121 et la demande de rachat en nature à la SEC pic.twitter.com/xyhdincovh
– Preston Pysh (@prestonpysh) 27 janvier 2025
Qui est Preston Pysh?
Preston Pysh est associé directeur à Capital de la mort de l’ego, une société d’investissement spécialisée dans le bitcoin. Reconnu pour son expertise en finance, macroéconomie et bitcoin, Pysh est également le fondateur de Le réseau de podcast de l’investisseur. Avec sa compréhension approfondie des systèmes financiers traditionnels et du potentiel disruptif de Bitcoin, Pysh est une voix influente au sein de la communauté Bitcoin.
Qu’est-ce que SAB 121?
SAB 121 (Bulletin comptable du personnel 121), mis en place durant la présidence de Gary Gensler à la SEC, a introduit d’importantes restrictions pour les institutions financières souhaitant détenir du bitcoin. Ses directives exigeaient que les banques classifient la détention du bitcoin comme un passif sur leurs bilans, obligeant ainsi à compenser chaque dollar de bitcoin détenu par un montant équivalent en capital, généralement sous forme de bons du Trésor ou d’autres actifs.
En conséquence, la garde institutionnelle de Bitcoin est devenue économiquement peu pratique. Méfiantes face à ces exigences capitalistiques, les banques ont largement évité d’offrir des services liés au bitcoin.
Cependant, l’annulation de SAB 121 change la donne. La garde de Bitcoin est désormais considérée comme un actif, ce qui réduit considérablement les obstacles pour de grandes banques telles que JPMorgan souhaitant entrer dans l’écosystème Bitcoin. Comme le souligne Pysh, « toutes les grandes institutions bancaires veulent maintenant le faire. Cela pourrait donner lieu à des produits de prêt et à une multitude d’autres innovations ».
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Une nouvelle ère pour la garde institutionnelle du bitcoin
Preston Pysh indique que ce changement réglementaire pourrait faire du bitcoin un élément central des infrastructures financières mondiales. Les implications sont majeures :
- Adoption institutionnelle élargie : Les banques peuvent maintenant détenir du bitcoin sans se heurter à des exigences de capital onéreuses, ouvrant ainsi la voie à des produits de prêt, des dérivés et d’autres instruments financiers liés au bitcoin.
- Légitimité accrue : La volonté des grandes banques d’adopter la garde de bitcoin témoigne d’une reconnaissance croissante de son rôle en tant que couche de règlement mondiale, consolidant ainsi sa place dans le système financier.
- Un cadre durable : Contrairement à une réserve stratégique de bitcoin, qui serait vulnérable aux changements politiques, l’annulation de SAB 121 établit une transformation structurelle. « Cela renforce le bitcoin comme couche de règlement internationale, à mon humble avis », précise Pysh, soulignant son impact pérenne.
Pourquoi la réserve stratégique de Bitcoin a échoué
Bien que l’idée d’une réserve stratégique de bitcoin — où les gouvernements accumulent du bitcoin dans leurs réserves nationales — ait suscité l’intérêt de la communauté Bitcoin, Pysh soutient qu’elle manque de durabilité par rapport aux changements induits par l’annulation de SAB 121. Les réserves gouvernementales peuvent être influencées par les priorités politiques. Un gouvernement pro-bitcoin devrait accumuler des réserves, mais un futur gouvernement pourrait renverser ces décisions.
En revanche, l’adoption institutionnelle catalysée par l’annulation de SAB 121 ancre le bitcoin dans le système financier. L’intégration par les banques et les institutions financières compromettrait davantage la possibilité d’un retrait, quel que soit le contexte politique.
Aborder les risques
Pysh reconnait que la centralisation de la garde de bitcoin parmi les grandes institutions soulève des inquiétudes. L’influence des États souverains sur les banques gardiennes pourrait poser des questions sur la décentralisation du bitcoin. Cependant, il souligne également des mécanismes comme la demande de BlackRock pour des rachats en nature au sein de son ETF Bitcoin comme un contrepoids potentiel à ces préoccupations. « Si cette rédemption en nature est acceptée par la SEC, ce qui, je l’espère, sera effectivement le cas, cela compenserait vraiment la crainte de la réhypothèque auprès des gardiens », explique Pysh.
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Résumé
L’annulation de la SAB 121 représente un tournant décisif dans l’ascension du Bitcoin vers l’adoption généralisée. En levant les obstacles à la garde institutionnelle, elle ouvre la voie à l’intégration du Bitcoin dans le système financier mondial de manière beaucoup plus durable que les initiatives gouvernementales comme la réserve stratégique de bitcoin. Selon Preston Pysh, cette évolution consolide le rôle du bitcoin en tant que couche de règlement mondiale et pave la voie à de nombreuses innovations financières.
La communauté Bitcoin doit rester vigilante face aux risques liés à la garde institutionnelle, mais il est indéniable que cette avancée réglementaire a des implications positives. Une nouvelle ère d’adoption du bitcoin est en marche, et la résiliation de la SAB 121 en est le moteur.