La sénatrice américaine Cynthia Lummis a déposé un mémoire Amicus afin de soutenir Coinbase dans le cadre de son litige actuel contre la Securities and Exchange Commission (SEC). Elle accuse cette entité d’excéder son autorité et de compromettre la supervision exercée par le Congrès.
Ce républicain du Wyoming, fervent défenseur de la crypto, a qualifié la stratégie réglementaire hautement axée sur l’application de la SEC de violation des principes constitutionnels.
Lettre amicus
Dans son dossier déposé auprès de la Cour d’appel des États-Unis pour le deuxième circuit, Lummis a vivement critiqué l’approche adoptée par la SEC sous l’administration de l’ancien président Gary Gensler. Selon elle, cette approche consistait à réinterpréter les lois régissant les valeurs mobilières sans transparence ni consultation.
Lummis a exprimé :
« Les tactiques de la SEC ignorent la séparation des pouvoirs établie par la Constitution et mettent en péril l’innovation ainsi que la croissance des actifs numériques. »
La SEC a engagé une action en justice contre Coinbase en 2023, alléguant que la société opérait comme courtier non enregistré, comme un échange et comme un Clearinghouse. Cependant, l’échange conteste ces allégations, arguant que les réglementations de l’agence ne sont pas adaptées aux caractéristiques distinctives des actifs numériques.
Cette affaire est perçue comme un moment crucial pour définir la réglementation des crypto-monnaies selon la législation américaine. Le mémoire de Lummis avance que la SEC applique de manière inconsistente le test Howey, un cadre juridique servant à définir les titres, créant ainsi une incertitude réglementaire pour les entreprises et les consommateurs.
Elle insiste sur le fait que de telles interprétations devraient relever du Congrès, qui a la capacité de rédiger des lois équilibrant innovation et protection des consommateurs.
Changement de gardien
Ce dépôt survient alors que la SEC connaît des changements sous l’administration Trump, le président intérimaire Mark Uyeda signalant une nouvelle orientation des priorités. Ce dernier a récemment annoncé la création d’un groupe de travail sur la crypto afin d’établir un cadre réglementaire plus pragmatique.
Cette évolution suscite de l’optimisme parmi les défenseurs de la cryptographie, qui espèrent que l’agence adopte une posture moins conflictuelle. Lummis, qui préside désormais le comité des actifs numériques du Comité des banques du Sénat, milite depuis longtemps pour des efforts bipartisans visant à clarifier la régulation de la crypto.
Elle a co-rédigé une législation avec le sénateur Kirsten Gillibrand (DN.Y.), proposant une distinction plus nette des responsabilités entre la SEC et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC). Ce projet de loi vise également à simplifier les exigences de conformité pour les plateformes de crypto, apportant ainsi une clarté essentielle à l’industrie.
Avec l’affaire Coinbase entre les mains du deuxième circuit, Lummis a exhorté le tribunal à restreindre l’approche principalement axée sur l’application de la SEC. Elle a demandé aux juges de renforcer la séparation des pouvoirs afin de garantir que les décisions réglementaires reflètent l’intention législative plutôt qu’un excès d’autorité de l’agence.
D’après Lummis :
« La SEC ne peut pas agir à la fois comme législateur et comme exécutant. »
Elle a aussi soutenu que l’affaire Coinbase représente une occasion d’établir un cadre plus équilibré pour les actifs numériques.
Mentionné dans cet article

Source: https://cryptoslate.com/lummis-backs-coinbase-with-amicus-brief-slamming-sec-for-hampering-efforts-to-regule-crypto/
Résumé : La sénatrice Cynthia Lummis a déposé un mémoire Amicus soutien à Coinbase dans son procès contre la SEC, dénonçant les pratiques de l’agence qui selon elle, violent la séparation des pouvoirs et nuisent à l’innovation dans le secteur des cryptomonnaies. Elle met en avant une interprétation incohérente des lois par la SEC et appelle à une responsabilité réglementaire plus équilibrée qui doit relever du Congrès. Lummis plaide pour une approche moins axée sur l’application des règles, tout en soulignant l’importance de garder une séparation claire entre les rôles législatifs et exécutifs dans la régulation des actifs numériques.