
Dans l’univers des réseaux décentralisés, les conflits ne surgissent pas uniquement entre les différentes blockchains, mais également au sein des communautés qu’elles engendrent. Bitcoin, après avoir surmonté sa propre guerre civile, en est sorti renforcé, illustrant sa résilience et son attachement aux principes de décentralisation, de liberté et de vérité. En revanche, Ethereum est actuellement en proie à des conflits internes, mettant en lumière un contraste frappant entre l’éthos communautaire et le style de leadership.
Les récentes publications de Vitalik Buterin au sujet des tensions au sein de la Fondation Ethereum illustrent bien cette situation. Elles mettent en évidence une communauté mettant l’accent sur la PERCEPTION plutôt que sur le fond, un reflet de la culture bureaucratique et « éveillée » qui a infiltré notre société. Sous la direction de Buterin, Ethereum préfère ne pas adopter la « mentalité de l’âge du bronze », qui a été cruciale pour le succès de Bitcoin. Cette mentalité, souvent qualifiée de « maximalisme toxique » par des critiques externes (le terme ayant été inventé par Vitalik lui-même), défend frénétiquement des vérités fondamentales telles que la décentralisation et la sécurité.

Dans ce contexte, la toxicité devient presque une vertu. Elle récompense ceux qui n’hésitent pas à dire des vérités difficiles et à préserver l’intégrité de la vision originale de la blockchain. Opter pour des échanges bureaucratiques et conciliants mène à un environnement où la gestion des perceptions prend le pas sur l’obtention de résultats tangibles. La situation actuelle d’Ethereum ne constitue pas seulement une crise à retardement, mais pourrait également servir de signal d’alerte pour ceux qui se sont écartés des véritables objectifs de la technologie blockchain.
En revanche, les troubles d’Ethereum mettent en avant un leadership qui fléchit sous la pression, révélant les véritables intentions de Buterin – et ce n’est pas la première fois.

Contrairement à Ethereum, Bitcoin n’a pas de fondation, et c’est un choix délibéré. Cela complique-t-il notre processus de gouvernance ? Absolument, mais c’est justement le problème. Bien que je ne sois pas toujours d’accord avec les critiques à l’encontre de Bitcoin Core, il est important de reconnaître qu’ils peuvent être remplacés à tout moment. La Fondation Ethereum a toujours été un point de convergence pour le contrôle centralisé, et le vide de pouvoir qu’engendrerait son effondrement provoquerait le chaos. La gouvernance de Bitcoin est peut-être un chaos organisé, mais Ethereum se trouve désormais confronté à un chaos désordonné qui pourrait gravement entacher sa réputation. J’aimerais voir Vitalik revenir vers Bitcoin ; son intelligence est indéniable. Cependant, son rôle actuel de « leader » est précisément la raison pour laquelle Bitcoin évite d’avoir une figure publique à sa tête. C’est la communauté, les nœuds, qui ont le contrôle, et c’est la manière la plus efficace de procéder.

Le manque manifeste d’engagement de la communauté « .ETH » envers ces principes fondamentaux de la blockchain laisse présager un avenir dans lequel Ethereum pourrait faire face à des difficultés majeures dues à sa guerre interne, risquant ainsi de perdre sa pertinence.
Il est ironique de constater qu’alors qu’Ethereum s’embourbe, d’autres plateformes comme Solana en profitent.
Cependant, ceux qui migrent vers ces alternatives semblent ignorer leurs erreurs. Ils prennent conscience des aspects problématiques d’Ethereum et de Vitalik, mais au lieu de chercher de véritables principes d’un bon réseau, ils se tournent vers une alternative encore plus centralisée.
Néanmoins, ce changement est probablement temporaire. Les soi-disant « réfugiés On-Chain » qui fuient le chaos d’Ethereum finiront par retourner vers Bitcoin, la crypto-monnaie originelle qui a toujours respecté ses promesses sans drame. Ils auront peut-être besoin d’un dernier coup dur de Solana avant de finalement conclure leur voyage, tout comme nous tous, vers Bitcoin.
Le drame actuel au sein d’Ethereum est en préparation depuis des années. Bien que ce constat arrive peut-être trop tard, il n’est pas trop tôt pour l’humanité. Le temps perdu à construire sur ce qui pourrait être perçu comme un système fondamentalement défectueux aurait pu être mieux investi dans le soutien de véritables technologies promouvant la décentralisation et la liberté.
Alors qu’Ethereum continue de naviguer dans ses conflits internes, cette situation fait office de mise en garde. Elle souligne l’importance d’une communauté qui privilégie la vérité plutôt que le récit, la liberté plutôt que le contrôle, et la décentralisation plutôt que la centralisation. Alors que Bitcoin a émergé plus fort de sa guerre civile, non seulement pour survivre, mais pour affirmer la validité de ses principes. Le combat actuel d’Ethereum pourrait bien agir comme le catalyseur nécessaire pour que la communauté blockchain revienne à ses racines, conscients que parmi les monnaies numériques, seules celles reposant sur des principes solides résisteront à l’épreuve du temps.
Bonus Take – S’IL VOUS PLAÎT, faites en sorte que cela se produise Nic : https://x.com/nic__carter/status/1881029931011903772
Cet article est un Prendre. Les opinions exprimées appartiennent entièrement à l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de BTC Inc ou de Bitcoin Magazine.
Les articles que Guillaume rédige peuvent aborder des sujets ou des entreprises liées au portefeuille d’investissement de son entreprise (Gestion UTXO). Les opinions exprimées sont uniquement les siennes et ne représentent pas celles de son employeur ou de ses affiliés. Il ne reçoit aucune compensation financière pour ces écrits. Les lecteurs sont invités à réaliser leurs propres recherches avant de prendre des décisions financières.
Résumé
Dans cet article, nous explorons les tensions internes au sein d’Ethereum, contrastant avec la résilience de Bitcoin après sa guerre civile. Vitalik Buterin, en tant que figure centrale d’Ethereum, fait face à des critiques pour son approche, qui semble privilégier la perception sur le fond. Le manque d’engagement vis-à-vis des principes fondamentaux de la blockchain pourrait nuire à la pertinence d’Ethereum, tandis que ceux qui migrent vers des alternatives plus centralisées risquent de rencontrer leurs propres difficultés. En fin de compte, le retour vers Bitcoin, basé sur des principes solides, est présenté comme la voie la plus viable pour les acteurs de l’écosystème crypto.