- Stabilité des taux EUR/USD autour de 1,0500 à la clôture de la séance américaine jeudi.
- Les nouvelles demandes de chômage aux États-Unis ont augmenté la semaine dernière.
- Les menaces tarifaires de Trump et la position proactive de la BCE pourraient faire baisser l’euro.
La paire EUR/USD affichait une tendance stable autour de 1,0500 à la fin de la séance de jeudi. Toutefois, les menaces tarifaires émises par Trump suscitent des incertitudes, ce qui pourrait affaiblir l’euro face au dollar américain. La publication des PMI d’activité manufacturière et de services HCOB en Allemagne et dans la zone euro est attendue ce vendredi.
Selon le Département américain du Travail (DOL), les premières demandes d’allocations chômage pour la semaine se terminant le 15 février ont atteint 219 000, augmentant par rapport à un chiffre révisé de 214 000 la semaine précédente (initialement 213 000). Cette augmentation dépasse les prévisions du marché, qui tablaient sur 215 000. Ces résultats ne modifient pas l’attente que la Réserve fédérale (FED) maintienne ses taux d’intérêt inchangés pendant plusieurs mois.
Par ailleurs, mercredi, Trump a annoncé qu’il prévoyait d’introduire de nouveaux tarifs dans le courant du mois prochain, en ajoutant le bois et les produits forestiers à sa liste initiale qui incluait déjà les voitures importées, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques. Ces nouvelles mesures pourraient raviver les craintes de tensions commerciales, pesant ainsi sur l’euro à court terme.
De plus, les attentes croissantes de nouvelles baisses de taux par la Banque centrale européenne (BCE) pourraient également contribuer à la dépréciation de l’EUR. Les analystes prévoient que la BCE poursuive des réductions de 25 points de base à chaque réunion jusqu’à la mi-2025, ce qui abaisserait le taux de dépôt à 2,0 %.
FAQ EURO
L’euro est la monnaie utilisée par 19 pays de l’Union européenne appartenant à la zone euro. C’est la deuxième devise la plus échangée au monde, juste derrière le dollar américain. En 2022, il représentait 31 % des transactions de change, avec un volume quotidien moyen supérieur à 2,2 trillions de dollars. La paire EUR/USD est la plus négociée au monde, représentant environ 30 % de toutes les transactions, suivie par EUR/JPY (4 %), EUR/GBP (3 %) et EUR/AUD (2 %).
La Banque centrale européenne (BCE), basée à Francfort, est la banque de réserve de la zone euro. Elle établit les taux d’intérêt et gère la politique monétaire. Son principal mandat est de garantir la stabilité des prix, c’est-à-dire de contrôler l’inflation ou de stimuler la croissance. Le principal instrument de la BCE est l’ajustement des taux d’intérêt. Des taux d’intérêt plus élevés, ou l’anticipation de hausses, favorisent généralement l’euro, et vice versa. Le conseil des gouverneurs de la BCE prend des décisions de politique monétaire lors de réunions organisées huit fois par an.
Les données sur l’inflation dans la zone euro, mesurées par l’indice harmonisé des prix à la consommation (HICP), sont cruciales pour l’euro. Une inflation supérieure aux attentes pourrait inciter la BCE à augmenter les taux d’intérêt pour ramener l’inflation près de son objectif de 2 %. Des taux d’intérêt élevés par rapport aux autres devises renforcent généralement l’euro, rendant la région plus attractive pour les investisseurs étrangers.
Les données économiques, telles que le PIB, les PMI manufacturiers et des services, le taux d’emploi et les sondages de confiance des consommateurs, influencent également l’évolution de l’euro. Une économie robuste profite à l’euro, car elle attire davantage d’investissements étrangers et peut stimuler la BCE à augmenter les taux d’intérêt, renforçant ainsi la devise. Inversement, des données économiques faibles sont susceptibles de faire baisser l’euro.
Un autre indicateur clé pour l’euro est la balance commerciale, qui mesure la différence entre les exportations et les importations d’un pays. Si un pays réussit à exporter des biens très demandés, sa monnaie peut voir sa valeur augmenter due à une demande accrue de la part des acheteurs étrangers. Ainsi, une balance commerciale positive renforce la monnaie, tandis qu’une balance négative a l’effet inverse.
Source : https://www.fxstreet.com/news/eur-usd-holds-teady-near-10500-ahead-of-Eurozone-pmi-release-202502202335
Résumé : L’EUR/USD reste stable autour de 1,0500 à la clôture de la séance américaine jeudi, en dépit d’une augmentation des demandes de chômage aux États-Unis. Les menaces tarifaires de Trump et les anticipations de baisses de taux supplémentaires par la BCE pourraient peser sur l’euro dans un avenir proche. Les investisseurs attendent également des publications économiques importantes qui pourraient influencer la tendance de l’EUR.
Auteur : Crypto Edu