- Les 6 et 7 juillet, les dirigeants de partout dans les nations des BRICS se réuniront dans la ville culturellement riche de Rio de Janeiro, au Brésil, pour le Sommet annuel du BRICS.
- L’un des objectifs clés sera de lancer un nouvel échange de métaux précieux, une étape qui pourrait changer la façon dont le jeu mondial des produits de base est joué.
En octobre 2024, la Russie a mis une idée sur la table, un échange de métaux précieux Brics. Le but? Pour créer une plate-forme où les pays membres pourraient échanger des métaux comme l’or, l’argent, le nickel, le platine et le palladium sans avoir à passer par les marchés de l’ouest.
Au lieu de suivre les prix et les normes établies par des institutions comme le London Metal Exchange ou Comex, BRICS vise à établir ses propres repères, ainsi qu’un système de compensation et d’audit qui met plus de contrôle entre leurs mains.
Nous pourrions bientôt voir cette idée prendre vie. Voici pourquoi. Le Brésil a assumé la présidence des BRICS le 1er janvier et va accueillir le 17e Sommet BRICS le 6 au 7 juillet à Rio de Janeiro. Ce sommet va attirer beaucoup d’attention car l’annonce officielle, ou même le lancement doux, de l’échange des métaux est attendu.
Le bloc BRICS a été fondé en 2009 et il a augmenté. Cela a commencé avec cinq pays: le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Maintenant, il s’est élargi pour inclure l’Indonésie, l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
Selon un rapport de CNF, ce groupe élargi contrôle désormais une énorme part de l’or mondial, des métaux du groupe platine et des réserves de terres rares.
Pourquoi maintenant? La poussée de la dé-dollarisation
Cette poussée ne se produit pas dans le vide. Cela fait partie d’un effort plus important pour s’éloigner du dollar américain dans le commerce mondial. Le ministre des Finances de la Russie, Anton Siluanov, a récemment doublé cette vision.
Malgré les sanctions et l’isolement continues après le début de la guerre de l’Ukraine en 2022, il a déclaré que la Russie est déterminée à construire une économie plus autosuffisante qui ne s’incline pas contre la pression occidentale.
L’échange des métaux s’intègre parfaitement à ce plan. Il s’agit de la résilience. En cas de succès, cela pourrait permettre aux pays du BRICS de évaluer et d’échanger des métaux selon leurs propres conditions, en réduisant leur exposition aux systèmes financiers et aux sanctions américaines.
Et ce n’est pas le seul pas dans cette direction. BRICS développe également Brics Pay, un système de paiement transfrontalier utilisant des devises locales. On parle même d’une monnaie régionale à dos d’or, fixé environ 40% à l’or et 60% à un mélange de devises membres. Ce type d’écosystème financier changerait fondamentalement la façon dont ces nations interagissent avec les marchés mondiaux.
Ce changement pourrait stimuler une demande physique accrue d’or et d’autres métaux, d’autant plus que plus de commerce est réglé dans les actifs réels plutôt que dans des contrats abstraits ou des contrats en dollars.
Bien sûr, le lancement d’un nouvel échange de métaux est une chose. Le faire fonctionner à grande échelle est un autre. Pour commencer, le système aurait besoin d’accréditation stricte, d’audit transparent et de mécanismes de compensation fiables, tout en coordonnant à l’autre des pays avec des systèmes et des priorités très différents. Ce type de confiance multilatérale n’est pas facile à construire.
Il y a aussi le défi des infrastructures et des liquidités. Les commerçants ne passeront pas à une nouvelle plate-forme à moins qu’il ne soit tout aussi rapide, fiable et sécurisé que ce qu’ils utilisent déjà. Et si l’échange commence à gagner du terrain, les gouvernements occidentaux pourraient repousser avec des sanctions ou des barrières commerciales pour ralentir les choses.
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