Les îles Caïmans ont mis en place de nouvelles régulations concernant les licences en matière de cryptographie. Ces modifications obligent les fournisseurs de services d’actifs virtuels (VASP) proposant des services de garde et de trading à obtenir l’approbation de l’Autorité monétaire des îles Caïmans.
Les nouvelles règles entreront en vigueur le 1er avril 2025, s’inscrivant dans un effort global pour aligner la juridiction sur les standards internationaux visant à renforcer la protection des investisseurs et à améliorer l’intégrité du marché.
Licence obligatoire
Ce nouveau cadre, présenté dans le Règlement de modification de l’amendement des prestataires de services d’actifs virtuels, exige que toutes les entreprises de cryptographie offrant des services de garde ou de trading obtiennent une licence officielle.
Cette réglementation s’applique tant aux entreprises nouvellement créées qu’aux 17 VASP déjà enregistrés dans les îles Caïmans. Les entreprises disposeront d’une période de conformité de 90 jours, allant jusqu’au 1er juillet 2025, pour se conformer aux exigences nécessaires.
Dans le cadre du processus de licence, les fournisseurs de garde devront divulguer les types et valeurs des actifs numériques qu’ils détiennent ainsi qu’expliquer clairement leur objectif de garde. Cette mesure vise à garantir la conformité avec les normes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
En outre, les plateformes de trading devront déclarer leurs revenus prévus et indiquer l’emplacement physique de leur matériel de support, une décision destinée à accroître la transparence réglementaire et la surveillance au sein de la juridiction.
Tous les candidats doivent soumettre des plans de cybersécurité, des stratégies de gestion des risques, ainsi que des détails sur leurs méthodes pour prévenir la perte ou le vol d’actifs, renforçant ainsi les efforts en matière de sécurité dans le secteur des actifs numériques.
Améliorer la conformité
Cette réglementation fait suite à l’extension de la loi de 2020 sur les actifs virtuels (fournisseurs de services), qui a été mise à jour l’année dernière afin de se conformer aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI).
Au cours des dernières années, la CIMA a cherché à renforcer les mesures réglementaires. Elle a précédemment mis en œuvre la « règle pour les gardiens d’actifs virtuels et les plateformes de trading d’actifs virtuels » afin de créer un environnement de conformité structuré pour les entreprises d’actifs numériques.
Les nouvelles règles de licence devraient transformer le secteur de la cryptographie aux îles Caïmans en élevant les standards de conformité opérationnelle. Avec un cadre réglementaire plus solide en place, la juridiction pourrait attirer des entreprises bien établies en quête d’un environnement stable et réglementé, tout en évinçant les opérateurs incapables de satisfaire aux exigences.
La date limite de juillet devrait inciter à des mises à niveau systémiques et des efforts de conformité parmi les VASP existants. La nouvelle exigence pour les plateformes de trading de dévoiler l’emplacement de leur matériel pourrait également renforcer la responsabilité dans les transactions transfrontalières, établissant potentiellement un précédent pour d’autres juridictions.
Bien que ce cadre mis à jour vise à renforcer la protection des investisseurs et la stabilité du marché, les petites entreprises pourraient rencontrer des difficultés face aux exigences financières et opérationnelles nécessaires à la conformité. En revanche, les plus grandes entreprises, disposant de ressources plus conséquentes, pourront plus facilement se conformer aux exigences de cybersécurité et de gestion des risques, leur conférant ainsi un avantage compétitif.
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Source: CryptoSlate
Résumé: Les îles Caïmans instaurent de nouvelles régulations exigeant des licences pour les VASP offrant des services de garde et de trading, effectives dès le 1er avril 2025. Ces mesures visent à renforcer la protection des investisseurs et à garantir une conformité stricte avec les normes internationales. Les entreprises auront jusqu’au 1er juillet 2025 pour se conformer, et les exigences incluent la divulgation des actifs détenus, des plans de cybersécurité et des stratégies de gestion des risques. Ce cadre pourrait remodeler le secteur local en attirant des entreprises solides tout en évinçant celles qui ne respectent pas les critères requis.