Le 10 janvier, le Bureau de protection financière des consommateurs (CFPB) a proposé une nouvelle règle interprétative qui pourrait élargir les protections de l’Electronic Fund Transfer Act (EFTA) aux portefeuilles de crypto-monnaies, les rendant potentiellement responsables en cas de piratage.
Cette règle, qui est actuellement soumise à des commentaires, vise à clarifier l’application des réglementations existantes de l’AELE aux nouveaux systèmes de paiement tels que les pièces stables et autres moyens de paiement numériques. Elle a pour objectif d’offrir aux consommateurs des protections similaires à celles qu’ils bénéficient avec les transferts bancaires et électroniques traditionnels.
En conséquence, les utilisateurs auraient le droit de contester les transferts non autorisés et de limiter leur responsabilité en cas d’erreurs. Les fournisseurs de portefeuilles seraient alors tenus responsables des pertes dues à la fraude, au piratage ou à des transactions non autorisées.
Difficultés pour les fournisseurs de portefeuilles
Bill Hughes, avocat chez Consensys, exprime son scepticisme à l’égard de cette règle, la qualifiant de mesure excessive, déguisée en protection des consommateurs. Il a souligné que dans le cadre de cette proposition, les fournisseurs de portefeuilles seraient responsables des transferts non autorisés, même si l’utilisateur a fait preuve de négligence.
Il a commenté :
« Si vous avez été piraté parce que vous avez tweeté votre phrase de départ ou que vous pensiez qu’un mannequin en Malaisie avait besoin de 5 000 $ pour venir vous voir, pas d’inquiétude, votre portefeuille pourrait devoir couvrir ces pertes.Â
Hughes a aussi mis en avant la charge opérationnelle que cela imposerait aux fournisseurs de portefeuilles, qui seraient contraints de fournir des informations, des relevés périodiques et des conditions générales similaires à celles des institutions financières traditionnelles.
Il a également soutenu que ce cadre pourrait injustement désavantager les nouveaux mécanismes de paiement tout en consolidant un contrôle réglementaire sous prétexte de protéger les consommateurs.
De plus, Hughes a affirmé que la « cooptation de la crypto-monnaie » dans le cadre des protections pour les consommateurs ne s’arrêtera pas tant que des actions concrètes ne seront pas entreprises.
Le CFPB acceptera les commentaires publics sur cette règle jusqu’au 31 mars 2025, montrant ainsi son ouverture aux contributions de toutes les parties prenantes, y compris les fournisseurs de portefeuilles, les défenseurs de la crypto et les consommateurs.
Le bureau utilise ces commentaires pour éclairer sa prise de décision, bien qu’il ne garantisse pas que la règle proposée fasse l’objet de modifications ou soit mise en œuvre.
Mentions dans cet article
Source : https://cryptoslate.com/us-regulator-proposes-rule-to-hold-crypto-wallets-accountable-in-hacks/
Resume : Le CFPB a proposé une nouvelle règle qui pourrait étendre les protections de l’EFTA aux portefeuilles de crypto-monnaies, tenant les fournisseurs responsables en cas de piratage. Cette initiative vise à offrir aux utilisateurs des droits de contestation sur les transferts non autorisés, tout en soulevant des préoccupations chez certains experts qui estiment qu’elle pourrait nuire à l’innovation dans le secteur des paiements numériques. Les commentaires sont ouverts jusqu’au 31 mars 2025 pour recueillir l’avis de toutes les parties concernées.