Les technologies émergentes telles que la robotique et l’intelligence artificielle (IA) remplacent des millions de travailleurs, mais de récentes recherches suggèrent que le métaverse pourrait redonner une place centrale aux humains dans le processus de fabrication.
Par ailleurs, des chercheurs d’une université de Hong Kong ont créé un nouvel appareil en forme de sucette qui simule diverses saveurs, offrant ainsi aux utilisateurs une expérience gustative immersive dans le métaverse.
Fabrication axée sur l’humain grâce au métaverse
La quatrième révolution industrielle, amorcée au début des années 2010, a mis l’accent sur l’intégration des technologies numériques dans les processus industriels, allant de l’Internet des objets (IoT) et de la robotique aux mégadonnées et plus récemment à l’IA.
Cependant, un nouvel article propose qu’il est temps d’entrer dans l’ère de la cinquième révolution industrielle, ou industrie 5.0, qui utilise à nouveau les technologies du métaverse et d’autres pour replacer les humains au cœur des activités industrielles.
Publiée dans la revue « Durabilité », cette étude indique que l’industrie 5.0 représente une convergence de plusieurs avancées technologiques, ouvrant la voie à une collaboration entre les humains et les plateformes numériques. Elle met particulièrement en avant les applications de la réalité augmentée (AR), de la réalité virtuelle (VR), des jumeaux numériques et des systèmes robotiques cyber-physiques. Ces innovations sont soutenues par des progrès significatifs en IA, mégadonnées, analyse avancée et simulations cloud.
Une des applications majeures serait l’identification et la résolution de problèmes, comme indiqué dans le rapport. Le métaverse pourrait reproduire les infrastructures industrielles dans un espace virtuel, permettant aux humains d’identifier, prédire et résoudre des problèmes avant qu’ils ne s’aggravent.
« Cette synthèse pose les bases d’usines intelligentes dotées d’une interconnectivité et d’une automatisation sans précédent », affirment les chercheurs, soulignant que ce système de production cyber-physique serait alimenté par la blockchain, l’IA, les jumeaux numériques, l’IoT et la réalité étendue.
Concernant les jumeaux numériques, le rapport précise qu’ils doivent fournir une représentation virtuelle des systèmes physiques, permettant une « surveillance, analyse et prédiction sans précédent des comportements des systèmes ». Leur véritable valeur réside également dans leur capacité à prendre des décisions autonomes pour accroître l’efficacité des systèmes.
La blockchain a également un rôle crucial à jouer. Son immutabilité la rend idéale pour stocker des données essentielles, fournir une plateforme pour un transfert transparent et vérifiable, et instaurer la confiance.
« L’intégration de la blockchain avec les jumeaux numériques ajoute une couche supplémentaire de sécurité pour les données qui composent ces répliques virtuelles, garantissant leur fiabilité et leur protection contre la falsification. »
Cependant, cette approche présente des défis, notamment des coûts initiaux et de maintenance élevés ainsi que les coûts de formation des employés.
Le métaverse a déjà été intégré dans certains processus industriels avec de très bons résultats. Dans le domaine aérospatial, par exemple, des technologies de métaverse comme l’AR sont devenues essentielles pour les tests non destructifs, permettant d’inspecter des défauts sans endommager les composants des avions. Le rapport mentionne également un constructeur automobile chinois dont les ventes numériques ont connu une hausse après l’intégration d’interactions basées sur le métaverse avec les clients. De plus, l’utilisation de robots en fabrication, soutenue par des jumeaux numériques et métavers, a allégé la charge des opérateurs et amélioré le contrôle des postes de travail.
« Les entreprises manufacturières devraient envisager d’adopter des technologies du métaverse dans leurs processus pour en exploiter le potentiel transformateur », concluent les chercheurs.
Ce rapport décrit un avenir prometteur où les progrès technologiques n’impliquent pas nécessairement une perte humaine. Au cours des cinq dernières années, les actualités ont fréquemment signalé des prévisions pessimistes, estimant que près de 300 millions de personnes pourraient perdre leur emploi en raison de l’IA. D’autres technologies d’automatisation ont déjà remplacé des millions de travailleurs, comme le passage d’Amazon à l’utilisation de robots dans ses entrepôts.
Dégustation du métaverse
À Hong Kong, des chercheurs ont mis au point un nouvel appareil capable de simuler des saveurs, apportant ainsi une nouvelle dimension au métaverse.
Les chercheurs de l’Université de la ville de Hong Kong ont publié un article sur ce nouvel appareil en 2024, mais il a été rendu public récemment. Cet appareil, en forme de sucette, est doté de générateurs de goût capables de stimuler neuf saveurs distinctes, allant du sucré au salé, en passant par le lait et la cerise.
Ce dispositif représente les efforts récents des scientifiques pour traduire le monde virtuel en réalités tangibles. Néanmoins, la plupart des appareils se sont uniquement concentrés sur les quatre autres sens humains : la vue, l’ouïe, le toucher et l’odorat, laissant de côté le goût.
Les dispositifs de goût antérieurs utilisaient la stimulation électrique pour reproduire les cinq saveurs de base : salé, sucré, aigre, amer et umami, en modulant l’intensité, la fréquence et la direction de l’énergie électrique sur la langue. Cependant, les variations de perception gustative entre les individus ont entraîné des simulations différentes.
Les chercheurs de Hong Kong ont utilisé un procédé d’iontophorèse dans leur nouvel appareil, qui utilise des hydrogels biosafe pour transporter des composés gustatifs à faible puissance électrique.
Avec une taille similaire à celle d’une sucette, cet appareil constitue une avancée remarquable, car les précédents modèles étaient beaucoup plus encombrants et réservés à des fins de recherche en laboratoire.
Ce nouvel appareil facilite l’exploration du monde virtuel et, lorsqu’il est associé à d’autres dispositifs simulant les sensations haptique, olfactive et auditive, pourrait rendre la réalité virtuelle (VR) et la réalité augmentée (AR) encore plus immersives, contribuant ainsi à l’essor du métaverse. Les applications de cet appareil sont variées, allant de l’expérience de produits avant achat à des fins ludiques.
Les chercheurs estiment également que ce dispositif pourrait avoir des implications significatives dans le domaine médical, où le métaverse est de plus en plus utilisé pour le diagnostic à distance, la télémédecine, la réhabilitation, etc.
REGARDER : Le Web3 Trifecta – Ai, Metaverse & Blockchain
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Source : https://coingeek.com/metaverse-will-put-humans-at-manufacturing-heart-report/
Résumé : Des recherches indiquent que le métaverse pourrait jouer un rôle crucial dans la réintégration des humains au cœur de la fabrication, marquant ainsi le début de l’industrie 5.0. En parallèle, un nouvel appareil développé à Hong Kong permet de simuler des saveurs, apportant une dimension sensorielle au métaverse. Ces avancées montrent comment la technologie peut transformer l’industrie tout en préservant l’emploi humain, et ouvrent la voie à de nouvelles applications tant dans la fabrication que dans le domaine médical.