Stablecoin nord-coréen. Le Groupe d’action financière (GAFI), qui lutte activement contre l’usage des cryptomonnaies, a récemment actualisé ses recommandations sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cela sert souvent de prétexte pour accroître la surveillance. Dans son dernier rapport, l’organisation avertit d’une « utilisation massive des stablecoins par la Corée du Nord. », soulignant que cela finance notamment ses programmes militaires, y compris son programme nucléaire, selon le GAFI.
- Le GAFI met en garde contre l’utilisation des stablecoins par la Corée du Nord pour financer ses programmes militaires.
- La Corée du Nord utiliserait ces cryptomonnaies pour contourner les sanctions économiques et transférer des fonds discrètement.
Le GAFI met en garde contre la Corée du Nord et son exploitation des stablecoins
Dans un récent rapport du Groupe d’action financière, relayé par Cointelegraph, l’institution a averti les gouvernements du monde entier sur l’utilisation des stablecoins par la Corée du Nord pour alimenter ses programmes militaires.
Le GAFI appelle les États à redoubler de vigilance et à adopter des mesures pour contrer ce phénomène, notamment en renforçant la coopération internationale et en augmentant la surveillance des transactions en cryptomonnaie.
Effectivement, selon le GAFI, la Corée du Nord recourt de plus en plus aux stablecoins pour échapper aux sanctions économiques imposées par la communauté internationale. Ces cryptomonnaies, adossées à des actifs « stables » comme le dollar américain, permettraient au régime nord-coréen de « transférer des fonds à l’étranger sans attirer l’attention ».
Certains dénoncent « la passivité » des émetteurs de ces cryptomonnaies stables
Suite à l’alerte du GAFI, plusieurs analystes ont exprimé leur inquiétude face à la « passivité » des émetteurs de stablecoins. Par exemple, ZachXBT, un chercheur blockchain renommé, a déclaré sur X que l’émetteur du stablecoin USDC, Circle, serait « la principale infrastructure utilisée par les acteurs nord-coréens pour faciliter des paiements ».
Il a soutenu que Circle « ne faisait rien pour détecter ou geler ces activités, tout en se prévalant de sa conformité ». Cependant, ZachXBT semble avoir supprimé son post depuis, peut-être en raison de sa virulence.
Cette situation réveille le débat sur la responsabilité des émetteurs de stablecoins dans la lutte contre les activités illicites, qui représentent cependant une part infime des transactions cryptos, la plupart étant légitimes. Faut-il voir les émetteurs comme de simples intermédiaires ou comme des acteurs clés de la régulation financière ? Une chose est claire : cela met en lumière la centralisation et la possibilité de censure de certains stablecoins.