Hier, attendant avec impatience, une audition semi-annuelle du président de la Fed, Jerome Powell, avant la Chambre des représentants des États-Unis, a révélé peu de nouveau. Essentiellement, il a réitéré ce que nous savons déjà : que les décideurs politiques ne sont pas sous pression pour ajuster rapidement la politique monétaire et peuvent plutôt attendre de voir quel impact a la politique commerciale américaine. Cependant, il a reconnu que l’impact des tarifs sur l’inflation a été moins sévère que prévu en avril, ce qui pourrait conduire à la mise en œuvre des taux d’intérêt plus tôt que prévu il y a quelques semaines, note l’analyste FX de Commerzbank, Michael Pfister.
Des baisses de taux d’intérêt supplémentaires ont été évaluées
«L’audience intervient à un moment où les décideurs semblent se positionner. Mon collègue Antje a déjà abordé ce sujet hier. Lundi, Michelle Bowman, du conseil des gouverneurs, a plaidé pour des baisses d’intérêt en juillet. Si la pression inflationniste reste modérée, cela a conduit à une dépréciation importante du dollar américain, au-dessus du niveau neutre.
«D’autres décideurs ont réagi ces dernières heures. Par exemple, le président de la Fed de Kansas City ne semble pas pressé de réduire les taux d’intérêt. Comme Powell, il préférerait attendre et voir les effets des tarifs américains. Le gouverneur de la Réserve fédérale Michael Barr a également exprimé un point de vue similaire, soulignant que l’économie réelle est actuellement dans une position solide.»
«Des discussions animées sur une baisse des taux d’intérêt pourraient avoir lieu dès juillet si les chiffres d’inflation à venir n’indiquent pas un impact plus élevé des tarifs américains. Dans un tel scénario, les attentes concernant les baisses d’intérêt sont susceptibles de s’intensifier. Depuis la semaine dernière, des réductions de taux d’intérêt supplémentaires d’environ 12 points de base ont été évaluées d’ici la fin de l’année pour le dollar américain.
Résumé : L’audition du président de la Fed, Jerome Powell, a confirmé que les décideurs monétaires pourraient patienter avant d’ajuster les taux d’intérêt. Avec des discussions sur des baisses possibles en juillet, selon l’évolution des chiffres inflationnistes, une attention accrue sur la politique monétaire est à prévoir.