Alors que les sanctions imposées par l’Occident se renforcent, la Russie et l’Iran trouvent des approches novatrices pour maintenir leurs économies pétrolières en difficulté, en se tournant vers la crypto-monnaie. Avec un commerce annuel de pétrole évalué à 192 milliards de dollars pour la Russie et une position d’exportateur dans le passé pour l’Iran, ces deux nations exploitent des monnaies numériques telles que le bitcoin pour contourner les restrictions financières, redéfinissant ainsi le paysage commercial mondial sous pression.
La Russie s’illustre dans l’utilisation des crypto-monnaies comme le Bitcoin, l’Ethereum et le Tether (USDT) pour soutenir ses transactions pétrolières avec la Chine et l’Inde, selon des sources de Reuters. Bien que cela représente toujours une portion modeste du marché pétrolier russe, qui s’élève à 192 milliards de dollars, cette méthode émerge comme une solution créative aux sanctions qui ont suivi l’invasion de l’Ukraine en 2022.
Des informateurs ayant requis l’anonymat pour des raisons de confidentialité ont partagé que les entreprises pétrolières russes recourent à des intermédiaires pour convertir le yuan chinois et les roupies indiennes en crypto, puis en roubles. Un initié a indiqué que les transactions mensuelles d’un seul acteur commercial avec la Chine se chiffrent à plusieurs dizaines de millions de dollars.
Cela fait suite à la légalisation par la Russie des crypto-monnaies pour les paiements internationaux en décembre 2024, un mouvement soutenu par le ministre des Finances Anton Soluanov, qui espère ainsi compenser les retards avec des partenaires clés comme la Chine et l’Inde. La méfiance envers les sanctions occidentales a amené les banques locales de ces pays à ralentir les transactions liées à la Russie, obligeant Moscou à innover.
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La Russie utilise des crypto-monnaies comme $Btc, $Eth et USDT dans ses transactions pétrolières avec l’Inde afin de contourner les sanctions occidentales, échangeant des roupies contre des roubles – Reuters. pic.twitter.com/kj4zr0g1vh
– Whale Insider (@whaleinsider) 14 mars 2025
Parallèlement, l’Iran exploite le minage de Bitcoin pour convertir son pétrole en liquidités. Les sanctions américaines ont conduit à une chute de 70% de ses exportations de pétrole au cours de la dernière décennie, incitant l’Iran à utiliser l’excès de pétrole et de gaz pour alimenter ses opérations de minage. Une analyse de 2021 par Elliptic indique que cela représente 4,5% de l’exploitation mondiale de Bitcoin, brûlant une énergie équivalente à 10 millions de barils de pétrole brut par an, soit environ 4% de ses exportations de 2020. Cela génère près d’un milliard de dollars en Bitcoin, que la Banque centrale iranienne recueille auprès de mineurs agréés pour financer les importations, une stratégie astucieuse qui permet à l’Iran d’« exporter » de la valeur dans le numérique au lieu de directement expédier du pétrole.
Au-delà des sanctions : la Russie et l’Iran entament un nouveau chapitre dans le commerce du pétrole
Il ne s’agit pas seulement d’une évasion ; la crypto-monnaie facilite les transactions, rendant les échanges plus attrayants même lorsque les sanctions sont en vigueur. Bien que le président américain Donald Trump ait évoqué des liens potentiels avec la Russie et une résolution du conflit en Ukraine, l’avenir de l’allègement des sanctions demeure incertain. Quoi qu’il en soit, des sources affirment que l’efficacité des transactions en crypto-monnaie pourrait devenir un élément clé du commerce pétrolier russe, une tendance observée dans d’autres pays sous sanctions comme l’Iran et le Venezuela, où les monnaies numériques soutiennent des économies dépendantes du dollar.
Les enjeux sont élevés. Le commerce pétrolier russe, évalué à 192 milliards de dollars par l’Agence internationale de l’énergie (IEA), repose fortement sur la Chine et l’Inde, qui achètent du brut à tarif réduit en réponse à la réduction des importations par l’Europe après 2022. Cependant, les sanctions imposées par le Trésor américain de janvier 2025, affectant les géants pétroliers tels que Gazprom Neft et Surgutneftegas, ainsi que 183 pétroliers, ont intensifié les efforts, augmentant les coûts d’expédition et forçant une dépendance accrue aux « flottes d’ombre » et aux canaux de crypto-monnaie.
Chainalysis a rapporté qu’en septembre 2024, la Banque centrale russe mettait en place une infrastructure liée à la crypto pour contrer les sanctions, une tendance qui pourrait inspirer d’autres nations. Certains prédisent que cela pourrait nuire à la domination du petrodollar si la Chine et l’Inde adoptaient massivement la crypto-monnaie, tandis que d’autres doutent que ces pays acceptent pleinement la crypto en raison de l’incertitude réglementaire.
- La Russie utilise la crypto pour le commerce du pétrole : la Russie exploite le Bitcoin, l’Ethereum et l’USDT pour contourner les sanctions et échanger le pétrole avec la Chine et l’Inde.
- L’Iran transforme le pétrole en Bitcoin : l’Iran utilise un excès de pétrole et de gaz pour financer le minage de Bitcoin, générant près d’un milliard de dollars pour soutenir ses importations.
- Le rôle croissant de la crypto dans les économies sous sanctions : La Russie et l’Iran élargissent l’utilisation des crypto-monnaies, montrant leur potentiel au-delà de l’évasion des sanctions.
- Défi au pétrodollar ? : L’adoption accrue de la crypto par la Chine et l’Inde pourrait fragiliser la domination du dollar dans le commerce pétrolier mondial.
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Résumé : Face aux sanctions, la Russie et l’Iran adoptent des stratégies innovantes en utilisant les crypto-monnaies pour soutenir leurs économies axées sur le pétrole. La Russie utilise des cryptos pour faciliter ses échanges pétroliers avec la Chine et l’Inde, tandis que l’Iran exploite le minage de Bitcoin pour compenser la baisse de ses exportations pétrolières. Cette évolution pourrait avoir des implications significatives sur le commerce mondial et la dominance du dollar, notamment si d’autres pays comme la Chine et l’Inde adoptent massivement la crypto.