La Malaisie compte tirer profit de la blockchain et de l’intelligence artificielle pour combattre la corruption et la fraude dans le contexte numérique actuel.
Lors de la 3e Conférence internationale sur la technologie, les sciences humaines et la gestion aux Maldives, Tan Sri Azam, commissaire en chef de la Commission anti-corruption malaisienne, a indiqué que les avancées technologiques introduisent de nouveaux défis dans la lutte contre la criminalité, comme il l’a déclaré le 30 janvier.
En réponse à ces enjeux, le MACC intègre l’intelligence artificielle et la blockchain dans ses enquêtes. Azam a précisé que, bien que ces technologies aient facilité des crimes plus complexes, elles fournissent également des outils efficaces pour traquer les activités illégales et renforcer les efforts antipubliques.
Il a souligné que l’IA améliore l’analyse des données et la détection de fraudes, permettant au MACC de repérer des irrégularités financières qui pourraient autrement rester inaperçues. Quant à la blockchain, Azam a mentionné qu’elle garantit des « registres de transaction immuables », rendant plus difficile pour les malfaiteurs de falsifier les données financières.
Le MACC, en tant qu’agence gouvernementale indépendante, est chargé d’enquêter et de poursuivre les cas de corruption dans les secteurs public et privé. Grâce à ses nouveaux outils, le MACC surveillera des secteurs clés tels que l’application de la loi, les marchés publics, les transactions financières et les distributions de subventions, qui sont particulièrement exposés aux risques de corruption.
Azam a ajouté que cette initiative s’inscrit dans l’objectif de la Commission d’améliorer la transparence, l’intégrité et la responsabilité à travers différents secteurs.
Les solutions basées sur la blockchain sont souvent présentées comme des moyens efficaces de lutter contre la corruption. À titre d’exemple, des responsables du ministère ukrainien de la transformation numérique ont reconnu que la technologie pourrait aider à protéger des dossiers d’État et à diminuer la corruption au sein des institutions de contrôle.
Blockchain et stratégie crypto de la Malaisie
En parallèle, cette initiative fait partie d’un effort national plus large pour adopter la blockchain et encourager l’innovation numérique par le gouvernement malaisien.
La feuille de route de la blockchain du pays, publiée par le ministère des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation, cite 20 initiatives stratégiques et 10 programmes clés visant à intégrer la blockchain dans les services publics et divers domaines.
Ces efforts se traduisent également par des partenariats récents, notamment celui avec le réseau mondial de Sam Altman (anciennement WorldCoin). Mimos Berhad, la branche de recherche du gouvernement malaisien, a signé un protocole d’accord avec la WorldCoin Foundation, Tools for Humanity et MyEG pour intégrer la technologie biométrique de WorldCoin dans l’infrastructure du pays.
En outre, les législateurs montrent un intérêt croissant pour positionner la Malaisie comme un acteur majeur de l’économie numérique mondiale.
Comme l’a rapporté crypto.news, Anwar Ibrahim, le premier ministre, a réaffirmé cette ambition après une rencontre avec le gouvernement d’Abou Dhabi et le co-fondateur de Binance, Changpeng “CZ” Zhao, en affirmant que la Malaisie doit élaborer des politiques sur les crypto-monnaies et la blockchain pour garantir que la nation « ne soit pas laissée pour compte ».
Source: https://crypto.news/malaysias-anti-corruption-agency-leverages-blockchain-and-ai-to-fight-fraud/
Résumé : La Malaisie intègre la blockchain et l’intelligence artificielle dans ses efforts contre la corruption, comme l’a souligné Tan Sri Azam lors d’une conférence aux Maldives. Cela s’inscrit dans une initiative stratégique plus large pour moderniser les services publics grâce à l’innovation numérique et positionner le pays comme un acteur clé dans l’économie numérique mondiale. Les nouvelles technologies, bien qu’elles aient également permis des activités criminelles plus sophistiquées, offrent des outils puissants pour renforcer la lutte contre la fraude et améliorer la transparence.