La dette nationale américaine s’élève à 37 000 milliards de dollars. En juin 2025, ce montant colossal a suscité de vives inquiétudes parmi les économistes, investisseurs et décideurs. Voici un aperçu de cette situation préoccupante.
- En juin 2025, la dette nationale américaine atteint un record historique de 37 000 milliards de dollars, provoquant un choc au niveau mondial.
- Les intérêts annuels de cette dette pourraient dépasser le trillion de dollars dès 2026, menant à une menace pour la stabilité économique.
“C’est effrayant” : l’avertissement d’un milliardaire américain
Parmi les voix alarmées, Ken Langone, cofondateur de Home Depot, a récemment tiré la sonnette d’alarme.
« Nous sommes dans une situation où les seuls intérêts de la dette pourraient bientôt atteindre un trillion de dollars par an. C’est effrayant »
Source : The Sun
Il alerte sur les effets de levier excessifs et une politique monétaire trop accommodante, soulignant le risque de « miner la confiance dans le dollar ».
La dette nationale américaine : Un gouffre sans fond ?
À ce rythme, avec des intérêts croissants et des déficits chroniques, la dette américaine évoque de plus en plus les tonneaux des Danaïdes : un gouffre sans fond que chaque versement tente de remplir en vain.
D’après le U.S. Debt Clock, la dette totale des États-Unis s’élevait à 37 trillions de dollars au 18 juin 2025, soit environ 106 000 dollars par citoyen, selon la Fondation Peter G. Peterson.
Par ailleurs :
- Ratio dette/PIB : estimé à 122 % , un niveau historiquement élevé.
- Coût annuel des intérêts : devrait dépasser un trillion de dollars dès 2026, selon la Fondation Peterson.
Pourquoi c’est grave ?
Cette dette ne représente pas seulement un chiffre impressionnant, mais est le symptôme d’un mal plus profond : un modèle budgétaire structurellement déficitaire aux États-Unis.
Le financement de cette dette repose en grande partie sur des obligations achetées par des pays comme la Chine et le Japon, ainsi que par les banques centrales européennes. Cependant, la montée des tensions géopolitiques pourrait diminuer cet intérêt.
De plus, la pression d’une possible dégradation de la note de crédit des États-Unis – Moody’s ayant déjà abaissé sa perspective à « négative » – rend la situation encore plus précaire.
Le roi dollar en péril à cause de la dette
L’État fédéral américain, souvent perçu comme une machine à déficit perpétuel, se retrouve coincé entre la nécessité de favoriser la croissance, les aides sociales, et la stabilisation de ses finances.
Bien que le dollar reste la principale devise de réserve mondiale, une augmentation incontrôlée de la dette pourrait fragiliser la confiance dans sa valeur, ouvrant la voie à un monde monétaire plus multipolaire, déjà soutenu par des pays tels que la Chine et la Russie.
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a rapidement relancé le bras de fer avec Jerome Powell, accusant la Fed de freiner la croissance artificiellement. Cette pression politique peut compromettre les efforts nécessaires pour le contrôle budgétaire, transformant potentiellement la dette en un véritable baril explosif.