Dans un rapport récent, Paradigm a indiqué que plus des deux tiers des entreprises de la finance traditionnelle (TradFi) sont actuellement en train d’explorer la finance décentralisée (DeFi). Cette étude, réalisée auprès de 300 professionnels du secteur TradFi, met en lumière l’intérêt croissant pour la DeFi en tant que solution aux défaillances du système financier actuel. Alors que la DeFi poursuit sa montée en puissance, les régulateurs sont encouragés à favoriser une adoption plus étendue de la blockchain. Voici les détails.
- Plus des deux tiers des entreprises de la finance traditionnelle s’intéressent activement à la DeFi pour remédier aux inefficacités de l’actuel système financier.
- La réglementation constitue le principal obstacle à l’adoption généralisée de la DeFi, même si celle-ci a le potentiel de transformer la finance traditionnelle et de stimuler la croissance économique mondiale.
La DeFi : une réponse aux inefficacités de la TradFi
Selon le rapport de Paradigm, près de 90 % des entreprises de la TradFi investissent ou cherchent activement à exploiter les blockchains publiques. Ce chiffre remarquable témoigne d’un changement significatif dans la manière dont les institutions financières traditionnelles perçoivent la DeFi : elles ne se contentent plus de l’observer de loin, mais la considèrent comme une opportunité incontournable de transformation de leurs activités.
Le rapport indique également que les professionnels de la TradFi voient dans la DeFi un levier pour :
- Réduire les coûts par l’automatisation et la suppression des intermédiaires.
- Améliorer la gestion des risques grâce à des outils basés sur des smart contracts.
- Rationaliser l’efficacité opérationnelle en remplaçant les systèmes actuels, souvent lourds et manuels.
De plus, les domaines qui suscitent le plus d’intérêt comprennent les stablecoins, les actifs tokenisés et les échanges décentralisés (DEX). Ces trois éléments forment une base solide pour moderniser les marchés financiers :
- Les stablecoins offrent une solution fiable pour le règlement des transactions.
- Les actifs tokenisés permettent de représenter numériquement des biens traditionnels (actions, obligations, immobilier).
- Les DEX fournissent une infrastructure extensible pour réaliser des transactions financières directement sur blockchain.
La DeFi : une évolution inévitable selon la TradFi
Le rapport souligne aussi une conviction forte au sein des institutions financières traditionnelles : la DeFi n’est pas simplement une alternative, mais une évolution inévitable du système financier mondial.
Cette transition progressif vers des infrastructures décentralisées est considérée comme un moyen d’apporter des améliorations tangibles et durables à un système souvent critiqué pour son inefficacité.
Un autre point majeur du rapport est le rejet croissant des blockchains privées au profit de blockchains publiques et ouvertes. Les institutions reconnaissent que seule cette dernière option leur permet d’exploiter pleinement les avantages des smart contracts et de la tokenisation. Cette évolution reflète un alignement entre le monde crypto et la TradFi sur l’importance d’une infrastructure ouverte pour maximiser l’innovation.
Régulation : principal frein à l’adoption de la DeFi
Malgré cet enthousiasme croissant, le principal frein à l’adoption massive de la DeFi demeure le cadre réglementaire. Paradigm met en avant que de nombreux régulateurs bancaires et financiers continuent de restreindre l’accès des entreprises TradFi aux technologies décentralisées. Cela ralentit non seulement l’innovation, mais empêche également ces entreprises de profiter des gains économiques que pourrait offrir une infrastructure fondée sur la DeFi.
Ainsi, Paradigm appelle à une action urgente : « Le temps de la patience vigilante est révolu. » Après quatre ans marqués par l’essor de la DeFi et sa résilience face aux turbulences du marché, il est temps que les régulateurs lèvent les obstacles et permettent aux entreprises TradFi d’explorer pleinement les cryptomonnaies.