Le lundi 12 mai, la défense dans le cas de Samourai Wallet a soumis une lettre au SDNY dans laquelle elle a plaidé au tribunal pour planifier une audience concernant les informations révélées le 1er avril 2025 lors d’un appel du 23 août 2023 entre l’accusation («gouvernement») et FinCEN, au cours duquel les membres de FinCEN ont déclaré qu’ils ne croyaient pas que Samourai Wallet était une entreprise de transmission d’argent en raison de la nature non custodiaire du produit.
Cette soumission intervient après que l’accusation a soumis une lettre au tribunal le vendredi 9 mai, affirmant qu’elle n’avait pas violé la règle Brady (retenir des preuves à expulser).
La poursuite des réclamations de défense a supprimé des preuves clés
Dans cette récente lettre, la défense a déclaré que l’accusation avait retenu des preuves qui pourraient exonérer les promoteurs de Samourai de leur présumé crime de complot visant à exploiter une entreprise de services monétaires.
«Les informations que le gouvernement a supprimées pendant près d’un an sont classiques Brady: Au cours de son enquête sur Samourai Wallet, les procureurs ont appelé FinCEN pour déterminer s’il serait considéré comme une «entreprise de services monétaires» qui devait avoir une licence et mettre en œuvre des contrôles anti-blanchiment», a écrit la défense.
«Deux employés de FinCEN, dont le chef de la section des actifs virtuels et des technologies émergentes dans la Division de l’application et de la conformité, ont répondu que, selon le guide de FinCEN, la réponse était `non` parce que Samourai ne prenait pas la garde de la crypto-monnaie d’un utilisateur», ont-ils ajouté.
«Parce que cette réponse résonne précisément avec les déclarations publiques que Samourai Wallet a faites pourquoi ses activités n’ont pas retenu les exigences de licence et de blanchiment d’argent pour les émetteurs d’argent, les déclarations de FinCEN fournissent une corroboration puissante de M. Hill et de M. Rodriguez [les défendeurs] croyant de bonne foi qu’ils ne violaient aucune loi.»
La défense a déclaré que l’accusation avait poursuivi la conspiration pour exploiter une charge commerciale sans licence de transmission malgré ce que les membres de FinCEN leur avaient dit. Elle a également fait valoir que l’accusation avait persisté avec cette accusation malgré que deux sénateurs américains aient protesté dans une lettre et une récente note du procureur général américain, Todd Blanche, qui a déclaré que le ministère de la Justice ne viserait plus les services de mélange de devises virtuels.
De plus, la défense a souligné qu’il est courant que des preuves favorables à la défense soient divulguées dans les deux semaines suivant un acte d’accusation — que la défense l’ait demandé ou non — et que deux ordonnances judiciaires distinctes en vertu de la Règle 5 (f) ont réitéré la nécessité de divulguer les informations Brady dès qu’elles sont découvertes.
La défense a soutenu que le retard d’un an par le gouvernement dans la divulgation de ce qu’il a appris lors de l’appel du 23 août 2023 avec FinCEN est suffisant pour justifier l’audience qu’il a demandée.
Le gouvernement a minimisé ce qu’il a appris de FinCEN
La défense a également noté que le gouvernement a minimisé l’importance des informations que les membres de FinCEN lui ont partagées lors de l’appel du 23 août 2023.
Elle a souligné comment le gouvernement avait qualifié l’appel avec FinCEN d’«informel» et que les informations des membres de FinCEN étaient leur «opinion individuelle» et que l’interprétation de la loi par ces membres n’a aucun «effet autoritaire».
«Il s’agit de sophistique», a écrit la défense au sujet de la façon dont le gouvernement a minimisé les informations qu’il a reçues de FinCEN.
La défense a ajouté qu’il est important de considérer que les deux membres de FinCEN ont exprimé des interprétations de l’orientation de FinCEN qui étaient identiques à celles que les défendeurs ont exprimées dans leurs déclarations publiques.
Les dangers de la refonte des preuves
La défense a reconnu que la règle Brady exige uniquement la divulgation de preuves favorables aux défendeurs avant le début du procès. Cependant (et surtout), elle a également déclaré que la rétention par le gouvernement de ce qu’elle a appris lors de son appel avec FinCEN est problématique en ce qu’il n’y a «aucune raison de croire que les poursuites auraient accepté un plaidoyer de culpabilité» concernant le complot d’expiration pour faire passer un an et les informations sur l’appel de Samourai ainsi que celles de l’appel de FinCEN.
Elle a également précisé qu’au cours de cette période d’un an, les défendeurs «ont subi des restrictions importantes sur leur liberté et ont dépensé une partie substantielle de leurs économies pour se défendre», en partie à la suite de la rétention des informations par le gouvernement.
Précédent pour une audience
Dans la dernière partie de la lettre, la défense a noté qu’il existait un précédent pour le type d’audience qu’elle demande.
«Lorsqu’il est confronté à des divulgations tardives d’informations Brady, les tribunaux de ce district n’ont pas hésité à exiger que les procureurs expliquent leurs actions, notamment en révélant une correspondance interne sur la question de savoir si et quand divulguer les informations», a écrit la défense, qui a également cité les cas dans lesquels ce précédent a été établi.
«Avant que le gouvernement ne refuse de divulguer ces informations, le tribunal devrait l’obliger à le faire, puis tenir une audience pour déterminer les circonstances de la divulgation tardive par le gouvernement des informations Brady et le remède approprié», a conclu la défense.
Résumé
La défense dans le cas de Samourai Wallet plaide pour une audience concernant des preuves potentiellement retenues par l’accusation, mettant en avant des informations cruciales partagées par FinCEN. Cette situation soulève des questions sur la légalité et la transparence des poursuites, et pourrait avoir des implications significatives pour les parties impliquées.