Blockchain conçue en Europe. La Banque centrale européenne (BCE) est à l’origine de projets qui suscitent des opinions partagées. La création d’un euro numérique fait l’objet de nombreuses critiques. Dans ce contexte, la BCE a récemment annoncé le développement d’une blockchain de sa propre conception pour faciliter les transactions en euro numérique.
- La BCE a déclaré qu’elle développe une blockchain interne destinée à gérer les transactions en euro numérique, ce qui a suscité diverses réactions.
- La BCE procède également à une consultation publique pour obtenir des retours des citoyens concernant l’euro numérique, alors qu’une majorité d’Européens exprime des réserves à cause de préoccupations liées à la vie privée.
La BCE présente sa blockchain interne
Le 20 février, la Banque centrale européenne a annoncé le développement d’une blockchain interne. Cette initiative vise à faciliter le règlement des transactions en euro numérique.
Selon l’annonce, cette blockchain sera intégrée dans le cadre du projet TARGET Services. Cela garantira l’interopérabilité entre les divers services de la BCE.
Parallèlement, la BCE prévoit de créer une solution plus intégrée à long terme, capable de gérer les transactions utilisant la blockchain en euro numérique.
Cette nouvelle infrastructure promet de « soutenir l’usage de solutions innovantes tout en préservant la sécurité et l’efficacité des services TARGET ».
L’euro numérique : une réalité imminente
En parallèle de l’annonce de sa blockchain interne, la BCE poursuit le développement de son euro numérique.
Le 20 février, la BCE a lancé une consultation publique sur l’euro numérique. Cette initiative vise à recueillir l’avis des citoyens européens concernant les règles régissant l’utilisation de l’euro numérique.
Les résultats de cette consultation serviront à élaborer des propositions législatives qui seront soumises au Parlement européen et au Conseil de l’Union européenne.
Malheureusement, les citoyens européens semblent majoritairement réticents à l’idée de l’euro numérique. Un sondage réalisé par la BCE révèle que 70 % des Européens y sont opposés.
Ils expriment des inquiétudes notamment sur la protection de leur vie privée, estimant que l’euro numérique pourrait permettre aux autorités de surveiller toutes les transactions effectuées par les citoyens.
Malgré ces critiques, la BCE continue de défendre son initiative, soulignant les avantages potentiels de l’euro numérique, comme la réduction des coûts de transaction et l’amélioration de l’inclusion financière.
À cet égard, la France se démarque en soutenant la BCE. La Banque de France a récemment annoncé le lancement d’une phase pilote pour tester l’euro numérique en conditions réelles.