Le hard fork d’Ethereum est imminent, avec la mise à jour Pectra prévue pour être activée le 7 mai. Les développeurs se projettent déjà vers le prochain hard fork, Fulu/Osaka. Cette mise à jour a engendré de nombreux débats dans la communauté, notamment au sujet du projet EVM Object Format (EOF).
- Pectra sera activée le 7 mai, suivie par le hard fork Fusaka.
- Le projet EVM Object Format (EOF) suscite des controverses, la majorité étant sceptique quant à sa mise en œuvre.
Fusaka : Le prochain hard fork d’Ethereum
Pectra est presque finalisée et son activation sur le mainnet approche, incitant les développeurs à penser aux prochaines étapes.
La prochaine étape sera le hard fork Fusaka (Fulu/Osaka), pour lequel les développeurs débattent actuellement des évolutions (EIP) à ajouter.
La page dédiée à ce hard fork présente plus d’une vingtaine d’EIP potentielles. Parmi ces propositions, plusieurs concernent un projet d’envergure : EOF.
EVM Object Format : Un sujet de controverse
Beaucoup de ces EIP font partie de la vaste mise à jour connue sous le nom d’EVM Object Format, ou EOF.
Sans explorer chaque EIP composant EOF, ce projet inclut plusieurs éléments clés :Â
- Validation statique du bytecode avant exécution ;
- Séparation claire entre le code exécutable et les données ;
- Optimisation des coûts en gaz à travers des instructions spécialisées ;
- Meilleure isolation des fonctions et de leur contexte d’exécution.
En résumé, il s’agit d’une série de propositions visant à restructurer le bytecode Ethereum pour améliorer la sécurité, l’efficacité et l’évolutivité de l’EVM. Pour rappel, le bytecode est le code produit par un smart contract, stocké sur la blockchain et exécuté par la machine virtuelle Ethereum (EVM).
Cependant, malgré les améliorations attendues, EOF ne fait pas l’unanimité. Un vote sur Ethpulse a révélé un large rejet, avec 84 % des participants déclarant que « Ethereum ne devrait pas aller de l’avant avec l’EOF ».
Les raisons du scepticisme
De nombreuses critiques reviennent sur cette implémentation.
Certains estiment qu’elle est trop complexe par rapport aux bénéfices qu’elle apporterait. En février, l’équipe de Geth, le client principal, a souligné ce point lors d’une réunion de développeurs, évoquant des gains marginaux en vitesse et optimisation du gaz.
De plus, plusieurs observateurs préconisent de concentrer les efforts sur la scalabilité du réseau et l’amélioration de solutions déjà existantes comme les L2.
Une telle approche pourrait inclure une augmentation de la limite de gaz des blocs et des travaux approfondis sur l’interopérabilité entre Ethereum et ses layers-2, visant à offrir une L1 plus rapide et scalable tout en réduisant la fragmentation causée par les L2. Vitalik Buterin aborde souvent ces sujets.