Le Federal Bureau of Investigation (FBI) s’investit pleinement dans l’un des plus grands vols de l’histoire des cryptomonnaies. Suite à la dérobade massive de 1,5 milliard de dollars en cryptomonnaies sur l’échange Bybit le 21 février 2025, l’agence fédérale incite les acteurs du secteur à bloquer les transactions associées aux hackers, identifiés comme appartenant à un groupe nord-coréen.
Les points clés de cet article :
- Le FBI a réagi à un vol massif de 1,5 milliard de dollars en cryptomonnaies sur l’échange Bybit, orchestré par le groupe de hackers nord-coréen Lazarus.
- Un appel à bloquer les transactions relatives à ces cybercriminels a été lancé, soulignant les défis réglementaires engendrés par la décentralisation et l’anonymat des cryptomonnaies.
Lazarus Group : Le spectre nord-coréen plane sur Bybit
Conformément aux découvertes faites par les enquêteurs on-chain du milieu, comme Zach XBT, le FBI a mis en lumière le célèbre Lazarus Group, également connu sous les noms de TraderTraitor, APT38, BlueNoroff et Stardust Chollima. Ce groupe de hackers, soutenu par l’État nord-coréen, excelle dans l’art du siphonnage de cryptomonnaies.
Après l’attaque, les cybercriminels ont d’ores et déjà blanchi plus de 135 000 ETH (soit environ 318 millions de dollars) en les convertissant en Bitcoin et autres actifs numériques disséminés sur des milliers d’adresses blockchain. Toutefois, une part importante du butin, soit 363 900 ETH, évaluée à environ 825 millions de dollars, reste encore en leur possession.
Dans un communiqué de presse publié le 26 février 2025, le FBI a publie une liste de 51 adresses Ethereum associées aux hackers et exhorte toute l’écosystème crypto à agir.
Les opérateurs de nœuds RPC, les plateformes d’échange, les services DeFi, les ponts inter-chaînes et les sociétés d’analyse blockchain sont appelés à geler ces fonds avant qu’ils ne soient convertis en monnaie fiduciaire.
Suite à cela, la société d’analyse blockchain Elliptic a élargi son enquête et identifié plus de 11 000 adresses de portefeuilles suspectes liées à cette cyberfraude.
Une réglementation plus stricte en vue ?
Cet incident relance inévitablement le débat sur la réglementation du secteur. Les demandes du FBI pour une coopération accrue entre les acteurs privés et les autorités mettent en évidence une volonté de mieux encadrer les transactions sur la blockchain. Néanmoins, la capacité des hackers à contourner les mesures de contrôle via des plateformes décentralisées et des services sans KYC constitue un défi majeur pour la réglementation.
Alors que les autorités poursuivent les criminels numériques, la question demeure : la décentralisation et l’anonymat des cryptos nuisent-ils à leur adoption massive ? À suivre…