Une animosité perpétuelle envers les cryptomonnaies ? Avec Donald Trump et une administration favorable aux cryptos à la tête des États-Unis, le pays s’apprête à connaître un changement radical par rapport à l’Operation Chokepoint 2.0 (une véritable lutte anti-crypto) orchestrée par l’administration Biden. Cependant, la sénatrice Démocrate Elizabeth Warren continuera malheureusement de s’en prendre au secteur, menaçant d’imposer des réglementations très strictes (voire liberticides).
- Donald Trump assumera pleinement la direction des États-Unis avec une administration pro-crypto, inversant ainsi la politique anti-crypto de l’administration Biden.
- La sénatrice Elizabeth Warren maintient sa rhétorique hostile envers les cryptomonnaies, plaidant pour des régulations strictes pour contrôler ce secteur.
« Les mauvais acteurs utilisent les cryptos » (une litanie depuis 2020)
Je m’excuse pour ce titre, mais il est profondément déconcertant d’entendre un disque rayé répéter sans cesse une ânerie flagrante (les abus étant extrêmement minoritaires comparativement aux usages légitimes). Pour ceux qui ne connaissent pas encore Elizabeth Warren, la sénatrice Démocrate du Massachusetts, sachez que son hostilité envers Bitcoin et sa croisade anti-crypto ne sont pas nouvelles (elles datent d’au moins 2020).
En revanche, il est facile d’écrire sur sa position concernant les crypto-actifs, puisque son argumentation demeure identique, que ce soit il y a 4 ans, l’an dernier ou aujourd’hui, en ce début de janvier 2025 : les cryptomonnaies sont « utilisées par des mauvais acteurs ». Dans une lettre ouverte datée du 12 janvier 2025, la sénatrice Démocrate réitère ainsi ad nauseam la même rengaine au nouveau secrétaire d’État au Trésor de l’administration Trump, Scott Bessent :
« Les mauvais acteurs se tournent également de plus en plus vers les cryptomonnaies pour faciliter le blanchiment d’argent, contourner les sanctions et financer les menaces majeures à la sécurité nationale (…) »
Elizabeth Warren, sénatrice Démocrate du Massachusetts
Elizabeth Warren aspire à museler totalement Bitcoin et les crypto-actifs
Bien que la sénatrice Démocrate ne varie jamais dans son antagonisme envers les cryptos, elle fait preuve d’une grande imagination lorsqu’il s’agit de restrictivement réglementer le secteur de Bitcoin et de lui imposer des contraintes sévères. Si elle avait son mot à dire, les crypto-bourses, les portefeuilles non hébergés (non-custodial wallets), la finance décentralisée (DeFi) et même les validateurs (!) des réseaux blockchain devraient être sous une surveillance rigoureuse des autorités de régulation.
Dans sa lettre au futur secrétaire au Trésor américain, Elizabeth Warren propose ainsi que Scott Bessent envisage d’implémenter de nouvelles régulations pour alourdir encore davantage le fardeau des acteurs du secteur :
« Les programmes de lutte contre le blanchiment d’argent (AML) et le financement du terrorisme (CFT), ainsi que les programmes de sanctions [ndlr : d’extraterritorialité américaine] doivent-ils inclure des dispositions basées sur les risques susceptibles d’impliquer des actifs numériques ?
a. L’agence devrait-elle avoir un mécanisme de sanctions secondaires permettant d’exclure les opérateurs fintech et crypto de toutes relations avec les États-Unis ?
b. L’OFAC (Office of Foreign Assets Control) devrait-elle exercer une juridiction mondiale sur les stablecoins libellés en dollars ? (…) »Elizabeth Warren, sénatrice Démocrate du Massachusetts
Nous ne connaîtrons pas la réponse de Scott Bessent dans l’immédiat, mais il est à espérer qu’il s’opposera fermement à la militante anti-crypto Elizabeth Warren. Après tout, le futur secrétaire au Trésor de Donald Trump a, par exemple, investi dans des ETF Bitcoin au comptant de BlackRock (IBIT). La question se pose également de savoir s’il doit vendre ses parts d’ETF BTC, dont la valeur s’élève à plusieurs centaines de milliers de dollars, vu sa nouvelle position. La confirmation de Scott Bessent devrait avoir lieu le 16 janvier 2025, alors que le camp Démocrate d’Elizabeth Warren est fort heureusement devenu minoritaire dans les deux chambres du Congrès américain.