Un procès sans précédent. Suite à l’audience du 8 janvier à Manhattan, le juge Paul Engelmayer a annoncé que le procès ne pourrait pas débuter avant l’année prochaine en raison du volume considérable de preuves à examiner ! Indéniablement, dans l’affaire impliquant Do Kwon et Terraform Labs, le déroulement ne suit pas le cours habituel et tout semble complexe. Depuis l’arrestation du principal accusé au Monténégro, chaque phase judiciaire représente un véritable défi, laissant même les autorités américaines perplexes face à l’ampleur de la procédure. Examinons les détails d’une audience qui révèle la complexité de la situation.
- Le procès contre Do Kwon et Terraform Labs est retardé à cause d’un volume important de preuves à analyser, suscitant la confusion au sein de la justice américaine.
- Do Kwon est confronté à neuf accusations, risquant jusqu’à 130 ans d’emprisonnement, ce qui souligne le caractère dramatique de cette affaire hors du commun.
L’affaire Do Kwon – Terraform Labs est si exceptionnelle que le juge n’a jamais observé pareille situation !
Le procureur principal Jared Lenow et le juge Paul Engelmayer s’accordent déjà sur un point : la situation sera complexe ! Lors de l’audience, le procureur a indiqué à la cour que des retards importants étaient à prévoir :
« Le ministère public prévoit des retards supplémentaires en raison des difficultés d’accès aux informations cryptées et pour déverrouiller quatre téléphones mobiles fournis par les autorités monténégrines lors de l’extradition de M. Kwon vers les États-Unis le 31 décembre. De plus, il sera nécessaire de traduire plusieurs documents en coréen appartenant à l’accusé. »
Jared Lenow, procureur principal du tribunal du district sud de New York – Source : Coindesk
Face à ces éléments, le juge a plaisanté en affirmant qu’il serait probablement nécessaire de « garer un semi-remorque dans la salle d’audience » pour gérer la situation. Cela illustre bien l’ampleur des débats et la quantité de preuves à examiner dans cette affaire, qui touche plus d’un million de victimes et représente 40 milliards de dollars de pertes dans le monde.
Le procès pénal est programmé pour janvier 2026, sauf si la défense propose une date antérieure
Ce même juge a ensuite admis qu’une date de procès fixée un an après la première audience était tout simplement « sans précédent » dans sa carrière, tout en laissant la possibilité à la défense de demander une date plus proche. Le juge Engelmayer a donc interrogé l’avocat principal de Do Kwon sur l’éventualité d’un procès plus tôt et accordé une semaine à la défense pour se prononcer et suggérer une date. La prochaine audience est prévue pour le 6 mars, et nous en saurons plus sur le déroulement des événements.
Il est important de rappeler que Do Kwon et son entreprise ont été accusés de fraude par la SEC dans le cadre du volet civil de cette affaire, et ont été reconnus coupables par un jury à New York. Ils ont également été condamnés à payer 5,3 milliards de dollars en pénalités et remboursements, Do Kwon devant verser 200 millions de dollars. L’affaire actuelle est le volet pénal, et l’accusé fait face à neuf accusations, y compris la fraude sur les valeurs mobilières, la fraude électronique, la fraude sur les matières premières et le complot de blanchiment d’argent.
Pour l’ensemble de ces infractions, Do Hyeong Kwon risque 130 ans de prison, car aux États-Unis, les peines s’additionnent, ce qui peut rapidement conduire à une longue incarcération. Il reste désormais à déterminer dans quelle mesure la cour réussira à prouver les fraudes de l’accusé, et étant donné le nombre d’éléments de preuve, la complexité de la tâche s’annonce considérable.