Sanctions européennes. La guerre de la Russie contre l’Ukraine a entraîné une série de sanctions internationales à l’encontre de Moscou. Cette situation a poussé certaines banques russes à adopter les cryptomonnaies comme moyen de contourner les restrictions. L’Union européenne, désireuse de freiner cette tendance, a récemment mis en place des sanctions contre la plateforme Garantex, dans le cadre de son 16e paquet de sanctions visant la Russie.
- L’Union européenne a imposé des sanctions à la plateforme Garantex dans le cadre de son 16e paquet de sanctions contre la Russie.
- L’exchange est suspecté d’aider les banques russes à contourner les sanctions internationales en recourant aux cryptomonnaies.
Les banques russes cherchent à contourner les sanctions internationales
Le conflit en Ukraine a déclenché de nombreuses sanctions internationales contre la Russie, y compris l’exclusion du réseau de paiements international Swift, récemment critiqué par un officier de haut rang comme étant une « technologie dépassée ».
Dans ce contexte, les cryptomonnaies ont rapidement émergé comme une alternative pour gérer cette situation compliquée, poussant ainsi les organismes de régulation à accroître leur vigilance sur leur usage.

Face à cette situation, l’Union européenne a décidé de mettre en place une nouvelle série de sanctions dans son 16ème paquet à l’encontre de la Russie. Ces mesures visent notamment à bloquer les transactions internationales réalisées par les banques Sberbank, T-Bank et Alfa-Bank qui utilisent la plateforme Garantex.
« Grâce à Garantex, les clients des banques Sberbank, T-Bank et Alfa-Bank ont accès au système financier mondial, en échangeant les roubles de leurs comptes bancaires contre des cryptomonnaies, qui sont ensuite converties en d’autres devises. »
L’Union européenne impose des sanctions à la plateforme Garantex
Cette décision a été officialisée par un document figurant dans le Journal officiel de l’Union européenne, s’inscrivant dans une stratégie plus vaste pour renforcer les sanctions contre la Russie en réponse à son agression militaire en Ukraine.
« Cette nouvelle série de sanctions cible non seulement la flotte fantôme russe, mais également ceux qui soutiennent l’exploitation de pétrolier dangereux, les intervenants des jeux vidéo utilisés pour manipuler des drones, les banques facilitant la contournement de nos sanctions, et les organes de propagande émettant de fausses informations. »
Kaja Kallas, Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères
Cette décision pourrait compliquer davantage la situation de la plateforme Garantex, déjà sous le coup de sanctions imposées par les États-Unis depuis 2022 et par le Royaume-Uni depuis 2023.
Garantex se retrouve en difficulté du fait de son utilisation des cryptomonnaies pour financer des activités illicites. Cependant, cela pourrait être une opportunité, car elle est également impliquée dans des transactions liées à des cybercriminels, des marchés du darknet et des groupes de ransomware tels que Conti.