Justice en question. Samouraï Wallet est un portefeuille Bitcoin qui privilégie la confidentialité, en intégrant un service qui permet d’anonymiser les transactions. En avril 2024, les cofondateurs du projet ont été interpellés par les autorités américaines qui les accusent d’avoir opéré un service de transfert d’argent sans licence. Aujourd’hui, ils ont choisi de plaider coupables. Faisons le point sur une affaire qui impacte l’ensemble de la cryptosphère.
- Les fondateurs de Samouraï Wallet, ayant plaidé coupable d’exercer sans licence, provoquent un bouleversement dans la cryptosphère.
- Cette affaire rappelle celle de Tornado Cash, où les accusés sont également soupçonnés de blanchiment d’argent, soulevant des préoccupations sur les libertés fondamentales dans le secteur crypto.
Les fondateurs de Samouraï Wallet plaident coupables
En avril 2024, William Lonergan Hill et Keonne Rodriguez, les créateurs de Samouraï Wallet, ont été arrêtés par les autorités américaines pour avoir fourni un service de transfert d’argent sans licence.
Malgré une forte défense, ils ont décidé de plaider coupables, selon des documents judiciaires. Rappelons que le département de la Justice américain a déclaré que Samouraï Wallet était une « entreprise de transmission d’argent non autorisée utilisée par des criminels ».
L’accusation a affirmé que « tout en présentant Samouraï comme un service de confidentialité, les défendeurs étaient conscients qu’il constituait un refuge pour les criminels impliqués dans le blanchiment d’argent à grande échelle et l’évasion fiscale ».
Ces déclarations rappellent les propos de Gary Gensler, qui a soutenu que la confidentialité était un outil pour les criminels.
Une décision susceptible d’impacter Tornado Cash
Cette affaire évoque celle de Tornado Cash, un protocole axé sur la confidentialité mais sur Ethereum. Le procès des fondateurs de Samouraï Wallet illustre des dynamiques similaires à celles entourant William Lonergan Hill et Keonne Rodriguez.
Les autorités américaines accusent Roman Storm et Roman Semenov de blanchir plus d’un milliard de dollars de fonds criminels. En réponse, la défense argue que ces deux hommes n’ont fait que créer le logiciel, sans enrichissement personnel.
La communauté crypto tente d’influer sur les décisions judiciaires, et plusieurs organisations ont récemment soumis un amicus brief en faveur de Tornado Cash. Ce document est rédigé par des tiers ne participant pas directement à l’affaire, mais souhaitant présenter leur point de vue au juge.
Le sort de ces quatre individus suscite une grande émotion dans la cryptosphère, qui y voit une atteinte à des libertés fondamentales. Peut-on vraiment être tenu responsable des usages qui seront faits d’un logiciel ou d’un protocole que l’on a développé ? C’est une question à laquelle devra répondre le juge, alors que les bitcoiners du monde entier retiennent leur souffle.