Bras de fer. La guerre commerciale entre l’Union européenne et les États-Unis se poursuit avec intensité, et la récente décision de Bruxelles ne fait qu’aggraver les tensions. En effet, la Commission européenne a décidé de cibler deux grandes entreprises technologiques américaines, Google et Apple, en les accusant de pratiques anti-concurrentielles. Cette décision a fortement déplu à Donald Trump, qui a menacé de prendre des mesures de représailles économiques contre l’UE.
- La Commission européenne a engagé une procédure contre Google et Apple pour violation des lois anti-concurrentielles.
- Donald Trump a précédemment dénoncé ce qu’il qualifie de « taxe déguisée » de l’UE contre les entreprises américaines.
L’UE cherche à faire appliquer le Digital Markets Act
La Commission européenne a annoncé le 19 mars 2025 dans le Financial Times qu’elle entamait une procédure contre Google et Apple pour avoir transgressé le Digital Markets Act (DMA), une législation adoptée en 2022 pour réguler les plateformes numériques dominantes.
D’après la Commission, Google favorise ses propres services dans son moteur de recherche, nuisant ainsi à ses concurrents, et limite la possibilité pour les développeurs de proposer des alternatives dans son magasin d’applications. Apple, quant à lui, s’oppose à l’ouverture de son système d’exploitation iOS aux appareils d’autres marques, comme certaines montres ou écouteurs.
La Commission a donné un délai de 12 mois aux deux géants pour se conformer au DMA, sous peine de risquer des amendes pouvant atteindre 10 % de leur chiffre d’affaires mondial, voire 20 % en cas de récidive.
Trump dénonce une « taxe déguisée »
Donald Trump n’a pas encore formulé de réponse officielle à cette nouvelle, mais il est certain que cela ne saurait tarder ! Il a déjà accusé l’UE de vouloir « taxer » les entreprises américaines de façon déguisée. À ce moment-là , il avait exprimé sa volonté de répliquer en imposant des droits de douane sur certains produits européens, y compris les voitures et les vins.
« L’UE veut nous imposer une taxe déguisée sur nos entreprises technologiques. C’est inacceptable. Nous allons réagir avec force et détermination », avait-il déclaré.
Trump a également critiqué l’application par l’UE de règles discriminatoires selon l’origine des entreprises : « Pourquoi l’UE ne s’attaque-t-elle pas aux plateformes chinoises comme TikTok ou Alibaba ? Parce qu’elle craint la Chine ! »
Pour sa part, la Commission européenne a affirmé que l’application du DMA est juste et proportionnée : « Les entreprises opérant dans l’UE doivent respecter nos règles, quelle que soit leur nationalité. Ces décisions ne font qu’appliquer la loi. », a indiqué Teresa Ribera, la commissaire à la concurrence.
Il est évident que la guerre commerciale entre l’UE et les États-Unis pourrait s’intensifier dans les mois à venir, d’autant plus que la Commission doit encore rendre des décisions concernant d’autres cas sensibles liés à Meta et Amazon. Pendant ce temps, les consommateurs européens pourraient se retrouver en victimes collatérales de ce conflit transatlantique.