Certaines personnes pensent pouvoir tromper la loi à plusieurs reprises, et c’est précisément le cas d’un citoyen canadien dont nous allons discuter aujourd’hui. Il a tenté de duper l’administration fiscale américaine à deux reprises, mais a été finalement rattrapé par la justice pour des affaires liées aux cryptomonnaies.
- Firoz Patel, un Canadien, a été condamné à 36 mois de prison pour avoir géré un service de cryptomonnaies sans licence et pour blanchiment d’argent aux États-Unis.
- En détention, Patel a essayé de dissimuler 450 Bitcoins, ce qui lui a valu une nouvelle peine de 41 mois de prison et la confiscation des fonds.
36 mois de prison pour exploitation sans licence
Firoz Patel, un Canadien de 50 ans originaire de Montréal, a connu des difficultés avec les cryptomonnaies. En 2020, il fait face à la justice américaine pour avoir opéré un service de cryptomonnaies sans licence.
Patel a lancé en 2004 un service de paiement en cryptomonnaies appelé AlertPay, plus tard renommé Payza. Bien que la société ait été basée au Canada, elle a servi des clients aux États-Unis sans disposer des licences nécessaires, notamment dans le District de Columbia.
Les autorités américaines n’acceptent pas les entreprises de cryptomonnaies opérant sans licence, ce qui a conduit Patel à être accusé en 2020 d’accepter des fonds d’origine douteuse.
« Sous la direction de M. Patel, les commerçants n’ont pas été retirés de la plateforme Payza pour avoir été impliqués dans des activités à haut risque telles que les combines à la Ponzi, le blanchiment d’argent, les escroqueries MLM, et les systèmes pyramidaux. »
En 2020, il plaide coupable de « conspiration en vue d’exploiter un service de transfert d’argent non autorisé et de blanchiment d’argent », ce qui lui vaut une condamnation à 36 mois de prison.
Retour derrière les barreaux
Malgré son incarcération, Firoz Patel ne semble pas avoir appris de ses erreurs.
Dans un communiqué du Département de Justice des États-Unis publié le 6 février, il est révélé que Patel a de nouveau été poursuivi alors qu’il purgeait encore sa peine initiale.
Une tentative ratée
En réalité, il a essayé, en vain, de dissimuler 450 BTC provenant de son précédent délit. Patel a manifestement refusé de renoncer à son butin. Au lieu de se conformer, il a essayé de masquer l’origine de ces fonds.
Il a d’abord tenté de déposer ses 450 Bitcoins sur Binance, une démarche peu judicieuse, car la plateforme a rapidement détecté des anomalies et a fermé son compte.
Suite à cet échec, Patel a transféré les fonds sur un compte virtuel offshore, au nom de son père, lié aux activités de Payza. Dans un dernier effort pour échapper à la vigilance des autorités américaines, il a même sollicité un complice pour fournir de fausses informations pendant le processus KYC auprès de l’échange concerné.
Cependant, ces transactions n’ont pas échappé aux enquêteurs de Homeland Security Investigations. Grâce à la transparence des transactions en cryptomonnaies, les fonds illicites ont pu être tracés. En mai 2023, alors que Patel purgait sa peine, une nouvelle inculpation pour obstruction de la justice a été portée contre lui.
Finalement, le tribunal a décidé de le condamner à 41 mois de prison fédérale, accompagnés de trois ans de libération surveillée et la confiscation des 450 Bitcoins ainsi que des intérêts afférents.
Récemment, un autre criminel lié aux cryptomonnaies fait l’objet de poursuites aux États-Unis. En effet, le hacker de Kyberswap et Indexed Finance fait face à des accusations pour le vol de 65 millions de dollars.