En janvier dernier, Donald Trump a exprimé son intention de positionner les États-Unis comme la principale puissance mondiale en matière de minage de Bitcoin. Cependant, les fabricants chinois, qui dominent la production d’ASICs, les machines spécifiquement conçues pour le minage, cherchent à contourner les barrières douanières.
- Donald Trump souhaite faire des États-Unis un acteur majeur dans le minage de Bitcoin.
- En conséquence des tarifs douaniers américains, des entreprises chinoises comme Bitmain, Canaan et MicroBT ont délocalisé une partie de leur production aux États-Unis.
Fuite des fabricants chinois face aux tarifs douaniers
Depuis plusieurs mois, Donald Trump a engagé une guerre commerciale sans précédent. Parmi ses cibles se trouve la Chine, avec une hausse significative des tarifs douaniers.
Cela a eu des répercussions sur le marché des cryptomonnaies, comme le souligne un rapport de Reuters. En effet, Bitmain, Canaan et MicroBT, les trois poids lourds du secteur, détiennent plus de 90% des ventes mondiales d’équipements de minage.
En réponse aux tarifs, ces entreprises ont été nées à réajuster leurs supply chains.
Ainsi, Bitmain a délocalisé une partie de sa production aux États-Unis dès décembre dernier, tandis que Canaan a entamé une phase pilote de fabrication sur le sol américain. MicroBT a suivi la même voie.
Les usines américaines permettent aux fabricants chinois de continuer à servir le marché nord-américain tout en se protégeant des augmentations tarifaires. Cependant, cette stratégie soulève des préoccupations.
Une stratégie controversée
Aux États-Unis, cette stratégie suscite des débats à plusieurs niveaux. Les fabricants américains de matériel de minage s’organisent pour lutter contre la domination chinoise dans le secteur.
Par exemple, Auradine s’efforce de diminuer la dépendance envers la Chine.
« Plus de 30 % du minage de bitcoins se fait en Amérique du Nord, mais plus de 90 % des équipements proviennent de Chine, ce qui crée un déséquilibre significatif entre l’offre et la demande géographique. »
Auradine exprime également des préoccupations selon lesquelles ces machines, bien qu’elles semblent inoffensives, pourraient devenir des vecteurs d’influence ou de vulnérabilité. Selon Sanjay Gupta, le directeur stratégique de l’entreprise, « des centaines de milliers de rigs chinois connectés au réseau électrique américain représentent un risque potentiel ».
Ces inquiétudes sont accentuées par le fait que Bitmain, à travers sa filiale Sophgo, a déjà été placé sur la liste noire du gouvernement américain pour des raisons de sécurité.
En France, le rêve d’un minage made in France semble encore éloigné. Un amendement proposant d’explorer les potentiels du minage a été jugé irrecevable.