Bitcoin figurant sur une liste noire. L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain a révélé l’ajout de 49 adresses de cryptomonnaies à sa liste d’entités sanctionnées, supposément associées à l’administrateur du marché du darknet Nemesis. Voici les principales informations à retenir…
- L’OFAC a inscrit 49 adresses Bitcoin et Monero sur liste noire.
- Le marché noir Nemesis a généré 30 millions de dollars de ventes avant de fermer en 2024.
L’OFAC met 49 adresses Bitcoin et Monero sur liste noire
Depuis plusieurs années, le Trésor des États-Unis a déclaré la guerre au darknet. Bien que cela soit en partie nuancé par la libération récente de Ross Ulbricht, le fondateur du célèbre Silk Road, cette lutte se concentre principalement sur l’identification et l’inscription sur liste noire des adresses associées à des activités criminelles.
Ces efforts de traque sont menés par l’Office of Foreign Assets Control, qui a souvent été critiqué pour sa méthode. En effet, les sanctions imposées par cette agence, qui ont une portée internationale, ne sont pas toujours perçues comme motivées par le souhait d’éradiquer la criminalité.
A cet égard, les services de l’OFAC ont récemment annoncé l’identification de 44 adresses Bitcoin et 5 adresses Monero utilisées par un citoyen iranien, considéré comme l’administrateur présumé du marché noir Nemesis.
Avant sa fermeture lors d’une opération internationale en 2024, Nemesis aurait eu jusqu’à 30 000 utilisateurs actifs et généré un chiffre d’affaires estimé à près de 30 millions de dollars au cours de ses trois années d’activité.
« Avant sa fermeture par les forces de l’ordre, les trafiquants de drogues et les cybercriminels échangeaient librement des drogues et des services illégaux sur Nemesis, qui présentait des fonctionnalités intégrées de blanchiment d’argent. »
L’OFAC lutte contre le trafic de fentanyl
Dans ce contexte, l’administrateur présumé de Nemesis est également soupçonné d’avoir blanchi des cryptomonnaies pour le compte de trafiquants de drogue et de cybercriminels, ce qui lui aurait permis d’accumuler des millions en frais sur chaque transaction.
Ces sanctions de l’OFAC visent principalement à contrer le trafic de fentanyl, qui contribue à la crise des opioïdes aux États-Unis, et au cœur de laquelle se trouve la place de marché Nemesis.
Selon l’OFAC, le principal accusé dans cette affaire serait toujours actif, et l’agence appelle les acteurs de l’écosystème des cryptomonnaies à bloquer les transactions vers et depuis les adresses sanctionnées, car l’ancien administrateur de Nemesis envisagerait de créer une nouvelle place de marché sur le darkweb.