Des « sources anonymes », mais bien sûr… Il est clair que, malgré l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche et la majorité républicaine au Congrès américain, les séquelles de la guerre anti-crypto menée par l’administration Biden demeurent tenaces. Le Wall Street Journal (WSJ) est ainsi accusé de relayer des ragots et rumeurs concernant une éventuelle « prise de participation » de l’entourage de Donald Trump dans la branche américaine de Binance. Changpeng Zhao a, pour sa part, qualifié ces prétendus pourparlers de « non existants ».
- Le Wall Street Journal est accusé de propager des rumeurs sans fondement concernant des négociations impliquant l’entourage de Donald Trump et Binance US.
- Changpeng Zhao, l’ancien CEO de Binance, a démenti ces allégations en les qualifiant de « histoire inventée ».
Le Wall Street Journal accable à la fois Trump et Binance
Ce nouveau scandale a émergé d’un article du Wall Street Journal qui alimente son récit à partir de déclarations de sources anonymes, qualifiées de « proches du dossier », en leur attribuant des faits non corroborés.
Il aurait été judicieux d’utiliser le conditionnel, mais le WSJ a choisi de tisser un narratif défavorable à Trump, à Binance et aux cryptomonnaies :
« Des représentants de la famille Trump
ont mené[il aurait été plus juste de dire « auraient mené »] des pourparlers pour investir dans la branche américaine de la plateforme d’échange de cryptomonnaies Binance.
Simultanément, le fondateur de Binance, Changpeng Zhao,a fait[devrait plutôt être « aurait fait »] pression sur l’administration Trump pour obtenir une grâce [alors que CZ a purgé sa peine de prison bien avant l’élection de Trump].Extrait (commenté par mes soins) du WSJ
Changpeng « CZ » Zhao répond fermement : il s’agit d’une « histoire inventée »
Changpeng Zhao, l’ancien CEO de Binance, a rapidement réagi sur X aux rumeurs manifestement fabriquées par le Wall Street Journal. Sa réponse ne manque pas de force :
« Je suis désolé de vous décevoir. L’article du WSJ contient des erreurs. Plus de 20 personnes m’ont contacté pour dire que le WSJ (et d’autres médias) leur avait demandé : « Pouvez-vous confirmer que CZ a passé un accord pour être gracié ? ».
Ces médias ont probablement interrogé des centaines de personnes pour que 20 d’entre elles me contactent. En réalité, ils ont cherché à fabriquer une histoire à relater.
Mais les faits sont clairs : je n’ai jamais discuté d’un accord avec Binance US… avec qui que ce soit. (…)
Cet article semble être une tentative d’attaquer le président [Trump] et le secteur crypto, tout en révélant que les vestiges de la « guerre anti-crypto » de l’administration Biden sont encore présents. (…) »Changpeng Zhao

Utiliser l’affirmatif sur des déclarations de sources anonymes (toujours pratiques pour manipuler l’information) ne va pas aider les médias « classiques » à restaurer leur réputation. Cela rappelle également que, malgré une déconfiture notable aux élections américaines de novembre 2024, les forces anti-cryptos persistent. Cependant, les acteurs du secteur du Bitcoin (BTC), comme par exemple Coinbase, peuvent désormais exiger des comptes sur les dépenses de cette « Operation Choke Point 2.0 » et dénoncer son caractère injuste.